Pernod Ricard progresse de 0,59% à 137,50 euros. Le marché attend avec confiance l'issue de la nouvelle rencontre entre Elliott et les responsables de Pernod Ricard. A l'ordre du jour, la mise en oeuvre d'une stratégie plus offensive en matière de marges. Le fonds conseillé par Alain Minc et qui détient moins de 2,5% du capital du groupe de vins et spiritueux juge la rentabilité opérationnelle de ce dernier inférieure à celle de la concurrence (Diageo, Campari, Brown Forman etc.) sur dix ans.

Si plusieurs réunions d'ordre technique ont déjà eu lieu entre représentants des deux parties, Alexandre Ricard, le patron du groupe depuis 2015, sera présent, ce qui n'était pas le cas la dernière fois.

En effet, selon Les Echos, la gouvernance pourrait également être largement évoquée. Le hedge fund américain a publiquement regretté que la gouvernance soit trop influencée par la famille au regard de son poids économique. Le quotidien croit savoir qu'il s'agit d'un sujet très sensible pour le clan Ricard - c'est le grand-père d'Alexandre, Paul, qui a créé le groupe.

D'après Les Echos, Elliott devrait avancer des propositions plus concrètes qu'en novembre. Il pourrait suggérer une liste d'administrateurs dotés d'une expérience qui, selon lui, serait utile au groupe.

Aujourd'hui, la famille Ricard, qui détient 15 % du capital et près de 22 % des droits de vote, compte 6 représentants dans un conseil de 15 membres. Selon Elliott, le nombre d'administrateurs indépendants est par conséquent insuffisant.

Pernod Ricard publiera ses résultats semestriels le 7 février et les analystes s'attendent à ce qu'il détaille son nouveau plan stratégique baptisé "Transform & Accelerate".