Pernod Ricard (+2,3% à 127,5 euros) peut trinquer pour fêter la confirmation du grand retour du cognac chinois et le rebond de la consommation indienne de whisky. Ces deux bonnes nouvelles, ajoutées à la santé des marchés européens et américains, permettent au numéro deux mondial des vins et spiritueux d'afficher un résultat opérationnel courant semestriel, à fin décembre, de 1,496 milliard d'euros, en croissance organique de 5,7%. Pénalisé par la hausse de l'euro, il accuse un repli de 0,3% en données publiées. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 5,1% en organique à 5,082 milliards.

Ces performances surpassent les attentes du consensus qui tablait sur une croissance organique du résultat opérationnel courant de 4% et du chiffre d'affaires de 4,4%.

Fort de ce solide premier semestre, Pernod Ricard a relevé ses perspectives annuelles. Il vise désormais une croissance organique de son résultat opérationnel courant comprise entre 4% et 6% contre entre 3% et 5% prévue auparavant.

"Nos résultats semestriels sont très bons, reflétant une accélération de notre activité par rapport à l'exercice 2016/2017, notamment en Chine, en Inde et dans le Global Travel Retail", s'est félicité le PDG Alexandre Ricard.

Lors d'un entretien accordé à Reuters, le dirigeant a souligné que cette révision intervenait avant même les cruciales ventes de cognac pour le Nouvel An chinois, ce qui est selon lui une preuve de confiance.

Un point de vue sur la Chine partagé par Investec qui a confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 128 euros sur Pernod Ricard.

Liberum est plus nuancé. S'il salue les perspectives favorables du groupe, le courtier pointe du doigt l'impact de change attendu à 180 millions d'euros sur le résultat opérationnel courant. Il rappelle que le consensus l'attendait à seulement 122 millions. Prudent, l'intermédiaire a maintenu sa recommandation Vendre et son objectif de cours de 110 euros.