"Il faut être vigilant (...) Le Fonds monétaire international (FMI) et l'OCDE ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance (...) Mais les tendances sous-jacentes, à ce stade, n'indiquent pas de ralentissement en Chine", a-t-il dit lors d'une interview téléphonique.

Alexandre Ricard a également déclaré que le groupe avait mis en place un "plan de contingence" en cas de Brexit "dur", c'est-à-dire une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne sans accord entre les deux parties.

Pernod Ricard produit notamment outre-Manche son gin Beefeater et ses whiskies écossais Chivas et Ballentine's.

Alexandre Ricard a toutefois précisé que le groupe n'avait pas commencé à constituer de stocks de produits en Europe continentale en prévision d'une séparation qui pourrait entraîner des problèmes logistiques.

"Nous réfléchissons bien sûr à tous les cas de figure. Y compris aux sujets plus lourds comme l'instauration de droits de douane", a-t-il dit.

En Chine, où le groupe a vu ses ventes décoller de 27% au premier trimestre de son exercice décalé, la croissance organique devrait se normaliser mais rester à deux chiffres en 2018-2019, tandis qu'en Inde, elle devrait être un peu supérieure à 10%, a précisé le dirigeant.

(Pascale Denis et Dominique Vidalon, édité par Bertrand Boucey)