Contexte
Le pétrole de schiste américain ne cesse de monter en puissance. La croissance de sa production a permis aux Etats-Unis de devenir, en novembre dernier, un pays exportateur net de brut et raffiné. Cette indépendance énergétique a été rendue possible par l'exploitation du pétrole de schiste sur une grande partie du territoire américain.
Le schiste, devenu rentable, attise les convoitises des investisseurs, au premier rang desquelles les compagnies pétrolières. Ainsi l'américain Chevron est engagé dans une bataille avec Occidental Petroleum pour la reprise d'Anadarko Petroleum, l'un des principaux acteurs du pétrole de schiste aux Etats-Unis. En avril dernier, Occidental a dévoilé son offre de 57 milliards de dollars. Une proposition qui dépasse de loin celle de son concurrent Chevron qui est d'environ 33 milliards de dollars. Berkshire Hathaway, le holding de Warren Buffett, va aider Occidental Petroleum à acquérir Anadarko.
Quant à la major française de l'énergie Total, elle a annoncé avoir conclu un accord avec Occidental à travers lequel elle acquiert les actifs d'Anadarko en Afrique.
Perspectives & Enjeux
Les compagnies pétrolières, comme Shell ou Total, investissent de plus en plus dans l'électricité verte, qui bénéficie d'une croissance plus forte que celle des énergies fossiles. L'Agence internationale de l'énergie estime que la demande en électricité devrait progresser de 2,1% par an au cours des deux prochaines décennies, contre 1,9% pour le gaz et seulement 0,6% pour le pétrole.
Une part croissante de cette électricité sera produite à partie de gaz et d'énergies renouvelables.
Shell, la compagnie la plus offensive sur ce sujet, prévoit que l'électricité, de sa génération jusqu'à sa distribution, représentera le tiers de son activité dans les années 2030. Cette proportion est comparable à celle du pétrole et du gaz.
Les pétroliers européens investissent désormais tous dans ce secteur.