Ce soir, l'Opep devrait annoncer une réduction de la production de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier. Une décision qui rassure les marchés. A New York, le baril de WTI américain bondit de 4,4% à 53,75 dollars tandis que son homologue européen, le Brent de la Mer du Nord, grimpe de plus de 5% à 63,13 dollars. Les valeurs liées au pétrole bénéficient logiquement de l'embellie. A Paris par exemple, Total progresse de 2,7% à 48,67 euros pour signer l'une des meilleures performances du CAC 40.

La réaction des investisseurs est à la hauteur du suspens qui entourait cette annonce.

Hier, le pétrole avait abandonné plus de 2,5%, pénalisé par l'incapacité du cartel et de ses partenaires, Russie en tête à s'entendre sur le montant de la réduction de la production.

L'enjeu était d'importance. Le cours de l'or noir a perdu près du tiers de sa valeur au cours des trois derniers mois, pénalisé par la hausse de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, par la crainte d'un ralentissement de la croissance mondiale.

L'Opep et ses alliés non Opep se devaient de réagir au risque de fragiliser leurs propres économies, fortement dépendantes des exportations de brut.

Pourtant et contrairement aux attentes, les discussions débutées hier à Vienne ont traîné.

Si la Russie a d'abord été accusée de traîner les pieds, c'est en réalité l'Arabie saoudite, sur les conseils des Etats-Unis, qui a longtemps bloqué les négociations.

Ryad refusait en effet d'accéder à la demande de de l'Iran d'être exempté de la baisse de sa production en raison des sanctions américaines. Finalement, au bout du bout, Téhéran semble avoir remporté son bras de fer.