NEW YORK, 21 novembre (Reuters) - Les cours du pétrole ont rebondi mercredi sur le marché new-yorkais Nymex après leur chute de plus de 6% la veille, mais les inquiétudes sur le déséquilibre du marché persistent.

Le contrat janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a repris 1,20 dollar, soit 2,25%, à 54,63 dollars le baril et le Brent de mer du Nord 95 cents ou 1,52% à 63,48 dollars.

Les cours ont fini bien en deçà de leurs plus hauts du jour à respectivement 55,86 et 64,48 dollars.

Le département américain de l'Energie a annoncé une hausse plus forte que prévu des stocks de brut la semaine dernière qui culminent désormais à près de 450 millions de barils, au plus haut de l'année, mais le marché a surtout voulu retenir la baisse des stocks d'essence et de produits distillés, signe d'une demande qui reprend.

"La forte hausse des stocks de brut est plutôt négative mais la baisse des réserves de produits raffinés et la forte hausse de l'activité des raffineries pourrait signaler la fin des mauvaises nouvelles", explique John Kilduff, chez Again Capital Management à New York.

Le Brent a perdu plus de 25% depuis son pic de quatre ans de 86,74 dollars atteint le 3 octobre, reflétant les craintes d'un ralentissement de la demande en 2019 dans un marché abondamment approvisionné par l'Arabie saoudite, la Russie et les Etats-Unis.

Pour rééquilibrer l'offre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) réfléchit à une baisse de sa production, quelques mois seulement après l'avoir relevée, au risque de fâcher le président Donald Trump qui a remercié mercredi l'Arabie saoudite pour son rôle dans la baisse récente des cours.

"Il ne fait pas de doute que les cours du pétrole vont rester volatils jusqu'à la réunion de l'Opep le 6 décembre", commente Brian Kessens, directeur général de Tortoise."

Selon le relevé hebdomadaire de Baker Hughes, le nombre de puits de pétrole et de gaz en activité aux Etats-Unis a baissé la semaine dernière pour la première fois en trois semaines à 885 (-3), conséquence de la baisse des prix du brut.

Mais alors qu'il n'y a eu que cinq nouveaux puits au troisième trimestre, le solde reste positif à +22 depuis le début du quatrième trimestre. (Stephanie Kelly, Véronique Tison pour le service français)