(Commodesk) La Commission européenne propose ce jeudi une nouvelle législation pour ses exploitations pétrolières et gazières offshore. "Etant donnée notre demande croissante en énergie, nous aurons besoin de tout le pétrole et de tout le gaz disponibles dans notre sous-sol marin. Cependant, nous devons empêcher des accidents comme celui de la plateforme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique" (11 morts le 20 avril 2010 et la plus importante marée noire de l'histoire des Etats-Unis), a souligné Günther Oettinger, commissaire européen à l'Energie.

La zone couverte s'étend jusqu'à 322km (200 miles) des côtes, contre 19km (12 miles) auparavant. Les compagnies devront utiliser les normes internationales sécuritaires, sanitaires et environnementales les plus élaborées, que ce soit pour leur installation, mais aussi pour leur démantèlement. Elles devront également soumettre leurs plans d'intervention d'urgence. Et en cas d'accident, de nouvelles responsabilités leur seront imputées. Parallèlement, elles devront avoir prouvé détenir l'argent nécessaire à un éventuel nettoyage en cas de fuites importantes. Et avoir souscrit une assurance supplémentaire ou avoir investi sur un fonds de secours européen.

L'industrie pétrolière a bataillé ferme en faveur de ces mesures, ainsi que le gouvernement britannique, qui a tiré les leçons de Piper Alpha, dont l'explosion en 1988 avait fait 167 morts. Près de la moitié des plateformes en Europe se situe en effet au large de la Grande-Bretagne, avec 486 sur un total de 1.000. Si le texte est approuvé par les autres instances européennes, il pourrait entrer en application à la fin de l'année prochaine.