"A la veille de la réunion semestrielle de l'Opep à Vienne, la question d'un gel des niveaux de production divise toujours les membres du cartel. D'après l'agence Reuters, les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Oman, Koweït, Bahreïn) souhaiteraient une "action coordonnée" lors de cette réunion, et pencheraient par conséquent pour la fixation d'un plafond de production destiné à soutenir les prix.

Il s'agirait là d'un vrai revirement par rapport aux précédentes réunions de l'Opep et d'une surprise dans la mesure où le baril de pétrole s'est nettement repris depuis le début de l'année. Malgré l'échec mi-avril des discussions à Doha avec les principaux pays producteurs (Opep, Etats-Unis, Russie, Iran), le baril est passé de 28 dollars fin janvier à 48 dollars aujourd'hui.

Le marché est en train de retrouver "un état d'équilibre", a déclaré mercredi, avant son départ pour Vienne, le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh, expliquant que le doublement des exportations iraniennes depuis le début de l'année n'avait eu aucun effet négatif sur le marché, qui avait au contraire bien absorbé cette offre supplémentaire. Son homologue des Émirats arabes unis Suhail al-Mazroui s'est quant à lui dit "optimiste" concernant l'évolution des prix du pétrole, estimant que le baril devrait atteindre un "prix juste" à la fois pour les consommateurs et pour les producteurs d'ici la fin de l'année.

Ces déclarations ne vont pas dans le sens d'une réduction concertée de l'offre. "De façon générale, la croyance est que le marché va finir par se rééquilibrer à un moment donné", ce qui ne devrait guère encourager l'Opep à prendre une quelconque initiative, alors que les prix sont redevenus plutôt confortables pour la plupart des producteurs du cartel, confirme Alexander Poegl, analyste principal chez JBC Energy, cité par l'AFP.

Vers 16h20 le baril de Brent coté à Londres recule de 1,6%, à 48,8 dollars, tandis que le WTI américain cède 1,7% à 47,98 dollars.
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