Sans tendance claire pendant de nombreuses semaines, les cours du Brent se sont finalement affranchis de la résistance des 106 USD, au cours du mois de juillet, sur fond de tensions égyptiennes et libyennes.

Depuis la destitution par l’armée du dirigeant égyptien, la situation va de mal en pis, l’état d’urgence est déclaré pour un mois en Egypte et la démission du Vice-Président, Mohamed Elbaradi, fait régner un climat de rupture au sein même des autorités de transition installées par l’armée.

Avec ses 1% de la production mondiale, le pays ne représente cependant qu’une goutte d’eau dans la marre de pétrole mondiale. Le souci majeur repose, en réalité, sur la position géostratégique du canal de Suez, par lequel transite 8% de la production de l’Opep, qui empêche le bon acheminement des stocks.

Du côté de la Lybie, un groupe engagé pour la protection des terminaux pétroliers bloque la production, suite à un conflit avec les autorités. Ce ne sont plus que 500.000 barils qui sont extraits chaque jour, contre 1,5 million auparavant. La situation est très instable, d’autant que ces ex-rebels, formés après la chute du régime pour sécuriser les installations pétrolières, n’hésitent pas à recourir aux armes pour défendre leurs intérêts.

Techniquement, la moyenne mobile 20 semaines, qui se retourne à la hausse, vient confirmer le consensus acheteur initié en juillet dernier. Les cours se sont, d’ailleurs, affranchis sans réelle difficulté de la moyenne à 50 semaines, qui devrait dorénavant faire office de support aux alentours des 109 dollars.

Aucune issue ne semble se profiler, à court terme, au Moyen-Orient et en Egypte. Les 109 dollars représentent, donc, un point d’entrée idéal, pour miser sur une continuation haussière en direction des 115 euros.