BRASILIA, 7 mars (Reuters) - Les présidents des deux chambres du Congrès brésilien et 32 autres responsables politiques mis en cause dans une vaste affaire de corruption liée à la compagnie pétrolière Petrobras vont faire l'objet d'une enquête confiée à la Cour suprême.

Des millions de dollars auraient été détournés des caisses de la firme au profit de plusieurs formations politiques, dont le Parti des travailleurs (PT) de la présidente Dilma Rousseff, réélue l'an dernier, qui a dirigé le conseil d'administration de Petrobras de 2003 à 2010.

L'enquête de la Cour suprême, seule instance habilitée à juger les parlementaires, va porter sur 12 sénateurs et 22 députés issus de cinq partis, a-t-on appris de source judiciaire. Un seul ne fait pas partie de la coalition au pouvoir.

Parmi eux figurent donc le président du Sénat, Renan Calheiros, et celui de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, tous deux membres du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), première force parlementaire et principal partenaire du PT.

Au total, six membres du PMDB sont concernés par l'enquête, tous comme 21 membres du Parti progressiste et cinq du PT, dont Gleisi Hoffmann, qui a été chef de cabinet de Dilma Rousseff pendant son premier mandat, et João Vaccari, trésorier du mouvement.

Le scandale a entraîné début février la démission de la directrice générale de Petrobras PETR4.SA, Maria das Graças Foster, et de cinq autres membres de l'équipe dirigeante. (Jeferson Ribeiro, Maria Carolina Marcello and Guillermo Parra-Bernal, Jean-Philippe Lefief pour le service français)