RIO DE JANEIRO, 11 octobre (Reuters) - Jair Bolsonaro, candidat de l'extrême droite qui a frôlé la victoire dès le premier tour de l'élection présidentielle au Brésil, n'envisage pas de privatiser la compagnie pétrolière Petroleo Brasileiro à court terme s'il accède au pouvoir, a dit mercredi à Reuters le chef de file de son parti.

Ancien officier de l'armée âgé de 63 ans, le candidat du Parti social-libéral a rassemblé dimanche dernier un peu plus de 46% des suffrages, tandis que le candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche), Fernando Haddad, est à un peu plus de 26%.

Bolsonaro a promis de procéder à des privatisations afin de réduire le déficit budgétaire du pays. Il a toutefois dit considérer la compagnie pétrolière nationale comme un atout stratégique.

"Vous ne pouvez pas jouer avec Petrobras parce que c'est un bien public qui doit être traité comme tel", a déclaré Gustavo Bebianno dans un entretien à Reuters.

"La compagnie doit être revigorée, il faut se débarrasser des gens installés par le PT et le MDB (Mouvement démocratique) et, peut-être, pourrons-nous alors songer à une privatisation", a ajouté le dirigeant du Parti social-libéral.

Petrobras a été éclaboussée il y a deux ans par une vaste affaire de corruption impliquant des responsables politiques, dont l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, et d'anciens cadres d'entreprises nationales. (Rodrigo Viga Gaier; Jean Terzian pour le service français)