La fabrication des batteries peut être intensive en carbone tandis que l'extraction des minéraux entrant dans leur composition a été associée à des cas de violations des droits de l'homme tels que le travail des enfants, déclare l'ONG dans un communiqué.

"Les véhicules électriques sont essentiels pour que le secteur automobile s'éloigne des énergies fossiles mais ils ne sont pas aussi éthiques que certains vendeurs voudraient bien nous le faire croire", écrit Amnesty International.

La production de batteries lithium-ion pour les véhicules électriques consomme beaucoup d'énergie et les usines sont concentrées en Chine, en Corée du Sud et au Japon, où la production d'électricité dépend en grande partie du charbon ou d'autres combustibles fossiles, ajoute l'organisation spécialisée dans la défense des droits de l'homme.

Les grands groupes automobiles investissent des milliards de dollars pour accroître leur production de véhicules électriques. Volkswagen par exemple veut produire trois millions de véhicules électriques d'ici 2025 contre 40.000 en 2018.

Amnesty exhorte le secteur à mettre au point une batterie propre et respectueuse de l'environnement d'ici cinq ans et, d'ici là, à révéler son empreinte carbone et à rendre publiques ses chaînes d'approvisionnements en métaux.

(Eric Onstad; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault, Volkswagen