Les constructeurs automobiles s’illustrent particulièrement sur la place de Paris ce lundi. PSA et Renault progressent ainsi respectivement de 9,14 % à 12,89 euros et de 8,85% à 17,21 euros. Ces valeurs, particulièrement affectées par la crise du Covid-19, profitent d’un d’un regain d’appétit pour le risque ainsi que de leurs efforts pour rassurer sur leur capacité à encaisser la crise.

Dans une interview au Wall Street Journal, Jean-Dominique Senard, le président de Renault, et Makoto Uchida, directeur général de Nissan, ont réaffirmé leur intention de présenter leurs plans stratégiques de moyen terme à la mi-mai. Des économies de coûts conséquentes et l'accentuation des synergies au sein de l'Alliance devraient être au programme.

Ce matin, JPMorgan a abaissé son objectif de cours de 30 à 20 euros sur le titre Renault, afin de prendre en compte l'impact de la crise du Covid-19. Néanmoins, le broker a réitéré sa recommandation Surpondérer sur la valeur.

" Nous continuons à soutenir notre thèse selon laquelle tous les constructeurs et la plupart des équipementiers disposent de lignes de crédit et de lignes de secours prêtes pour faire face à la consommation de cash du premier semestre 2020 ", explique le broker américain. " Par conséquent, nous ne voyons aucune des valeurs que nous suivons faire appel à une aide d'Etat exceptionnelle ", a-t-il ajouté .

De son côté, PSA a rassuré sur sa solidité financière. Ainsi, le groupe au lion a renforcé sa sécurité financière par une nouvelle ligne syndiquée de 3 milliards d'euros, qui s'ajoute à une ligne de back up confirmée et non tirée de 3 milliards d'euros pour un montant total de 6 milliards d'euros. Ce crédit syndiqué est d'une maturité initiale de 12 mois qui peut être prolongée d'un à deux trimestres additionnels.

" Cette opération renforce notre capacité à faire face à cette situation exceptionnelle et à préparer l'avenir ", a commenté Philippe de Rovira, le directeur financier du groupe PSA.

Depuis le début de l'année, les titres Renault et PSA chutent toujours de 58,3 % et 40,7 %.


Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault