À Paris, le CAC 40 cède 0,95% à 5 322,02 points vers 11h40 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 1,08% et à Londres, le FTSE perd 0,32%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 0,55%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,84% et le Stoxx 600 se replie de 0,61%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en en repli de 0,3% pour le Dow Jones, de 0,4% pour le S&P 500 et de 0,7% pour le Nasdaq.

La Bourse de New York a clôturé en nette hausse jeudi soir, portée par des espoirs d'avancées sur le projet de réforme fiscale. Mais dans la nuit, le Sénat américain a finalement reporté le vote sur le texte présenté par les républicains, un amendement proposé par des tenants de la rigueur budgétaire ayant bloqué la progression législative.

Les élus devraient reprendre l'examen et le vote du texte ce vendredi à partir de 16h00 GMT.

"Les intervenants craignent que le texte sur le passage de l'impôt sur les sociétés de 35% à 20% ne soit pas, contrairement à la promesse de Donald Trump, voté par le Congrès d'ici à la fin de l'année", indique Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Cela s'est traduit par une séance en dents de scie à Tokyo, qui a néanmoins progressé de 0,41%, et les Bourses chinoises ont clôturé sur une note stable ou en légère baisse.

Sur le marché des changes, l'euro a grimpé jusqu'à 1,1940 dollar, pénalisant les indices boursiers en Europe, avant d'effacer ses gains. La devise unique est désormais pratiquement stable (-0,04%) à 1,1897 dollar.

Les indicateurs PMI, qui ont montré une activité manufacturière au plus haut depuis plus de 17 ans dans la zone euro, n'ont guère eu d'effets sur la tendance.

L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, est lui aussi quasiment inchangé.

LE SECTEUR TECHNOLOGIQUE À NOUVEAU DÉLAISSÉ

Les doutes sur la réforme fiscale aux Etats-Unis ont occasionné un regain de volatilité, l'indice VIX évoluant à plus de 11 points après avoir touché un plus bas historique à 8,56 il y a tout juste une semaine.

Autre signe du regain d'aversion au risque, le rendement obligataire du Bund allemand à 10 ans, qui fait office de référence en Europe, recule de près de cinq points de base, à 0,318%. Celui des Treasuries de même échéance est retombé sous le seuil de 2,38%.

L'or monte de 0,16% à plus de 1.276 dollars l'once, après avoir reculé lors des deux dernières séances.

Aux valeurs en Europe, le secteur technologique, déjà victime cette semaine de prises de bénéfices, est à nouveau délaissé. L'indice Stoxx 600 du compartiment recule de 1,29%. A Paris, STMicroelectronics cède notamment 2,1%.

Tous les secteurs évoluent dans le rouge, et notamment les segments les plus cycliques comme l'automobile (-1,78%) et les biens d'équipements (-0,96%).

En baisse de plus de 2%, Peugeot, Renault et Valeo accusent les trois plus fortes baisses du CAC 40.

Carrefour (+0,45%) parvient à surnager, soutenu par des informations de presse évoquant une alliance avec Fnac Darty dans les achats. Le titre Fnac Darty prend 1,23%.

Sur le marché pétrolier, les cours du baril sont en hausse modérée après l'accord conclu à Vienne pour prolonger jusqu'à la fin 2018 l'encadrement de l'offre des pays de l'Opep et d'autres grands producteurs.

"Ce résultat était largement attendu, mais sa confirmation a enlevé un risque baissier évident à court terme sur les prix", indique Gordon Gray, responsable de la recherche actions sur le pétrole et gaz chez HSBC.

(avec Georgina Prodhan, édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault, Valeo