Peugeot (-3,48% à 16,48 euros) perd du terrain à la Bourse de Paris après avoir pourtant dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel en ligne avec les attentes, en hausse de 4,6% à 13,67 milliards d'euros, grâce notamment à la contribution non négligeable de l'équipementier Faurecia dont il détient 51% du capital. Une progression jugée toutefois "décevante" par de nombreux investisseurs, surtout au regard des 13,7% de croissance des ventes enregistrée par Renault sur la même période.

Hors Faurecia, dont les ventes ont bondi de 13,8% sur le trimestre à 5,14 milliards, et hors activité bancaire (426 millions sur la période), le chiffre d'affaires de la division automobile ressort "en légère croissance" à 8,95 milliards d'euros.

Autre facteur ayant déçu les marchés, les ventes en volume du groupe qui ont reculé de 0,9% en Europe, où PSA a toutefois revu en hausse de 10% sa production.

En revanche, en Chine et en Asie du Sud-Est, les ventes ont bondi de 8,6%. Les ventes des joint-venture chinoises ne sont pas consolidées, mais en incluant leur part, le chiffre d'affaires de la division automobile proforma ressort en hausse de 3,3% à 10,217 milliards d'euros.

S'agissant de ses perspectives, le constructeur automobile s'attend à un marché automobile en Europe en hausse de 4% en 2015 (contre +1% auparavant), à une croissance de l'ordre de 7% en Chine, à un marché en repli d'environ 10% en Amérique Latine, et à un marché en baisse d'environ 30% en Russie.

Dans le cadre de son plan de redressement "Back in the Race", PSA vise toujours une marge opérationnelle de 2% de sa division automobile à l'horizon 2018 et de 5% à l'horizon 2023, ainsi qu'un free cash flow cumulé de deux milliards d'euros sur la période 2015-2017.

En marge de cette publication, la famille Peugeot détentrice de 14% du capital, au même titre que l'Etat et Dongfeng, a annoncé, en assemblée générale, sa volonté de renoncer à ses droits de vote doubles, afin de ne pas peser "davantage que les deux autres actionnaires de référence".

(S.H)