Un accord a finalement été trouvé. Opel, filiale du groupe PSA (+0,60% à 20,26 euros), et le syndicat IG Metall se sont mis d'accord pour améliorer la compétitivité de la marque en Allemagne. Globalement, l’accord consiste en des concessions salariales, en échange de garanties sur le maintien de l’emploi et la réalisation d’investissements sur les sites de production outre-Rhin. Ainsi, cet accord, qui court jusqu'en 2023, prévoit l'annulation des hausses de salaires décidées dans le cadre de précédentes négociations et qui devaient s'appliquer à partir de mi-2019.

" Les salariés ont accepté de renoncer à une partie de l'augmentation salariale de branche de +4,3 % signée entre l'IG Metall et le patronat allemand de la métallurgie : une première partie est effective depuis le 1er avril, le deuxième volet, qui entre en vigueur au 1er janvier 2019, ne sera pas appliqué ", explique Invest Securities, " les prochaines revalorisations intervenant après 2020 seront elles aussi décalées dans le temps. "

De plus, 3 700 postes vont être supprimés en Allemagne sur la base du volontariat. PSA assure que près de 3 500 départs ont déjà été enregistrés.

En contrepartie, Opel s'est engagé à ne pas recourir à des licenciements secs d'ici 2023, mais également à réaliser des investissements "significatifs" dans ses usines allemandes de Eisenach, Rüsselsheim et Kaiserslautern entre 2018 et 2023. Toutefois, aucun chiffre n'a été communiqué.

En revanche, il est acté que le futur modèle Grandland X sera produit à Eisenach à partir de la mi-2019, y compris dans sa version hybride en 2020. Cette annonce s'inscrit d'ailleurs dans le cadre d'un plan dévoilé par PSA visant à accroître ses capacités de production de SUV.

" Les mesures décidées aujourd'hui sont une étape importante supplémentaire pour atteindre les objectifs de notre plan stratégique 'Pace'", a commenté Michael Lohscheller, le patron d'Opel, précisant que " le plan prévoit une marge opérationnelle de 2 % en 2020 et de 6 % d'ici 2026. "