PSA (+0,55% à 20,27 euros) prépare son départ d’Iran. Ainsi, le constructeur automobile français a commencé le processus de suspension des activités de ses deux joint-ventures (Saïpa et Khodro), afin de se conformer à la loi américaine, d'ici le 6 août prochain. En cause : le retrait américain de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, qui s’accompagnera du rétablissement des sanctions contre Téhéran, interdisant la signature de nouveaux contrats et impliquant la résiliation des accords en cours.

Toutefois, PSA n'a pas perdu tout espoir : avec le support du gouvernement français, le groupe est en contact avec les autorités américaines pour envisager une dérogation.

En attendant, PSA tente de relativiser l'importance de son retrait amorcé. Le groupe déclare réaliser moins de 1% de son chiffre d'affaires en Iran et précise que le contexte actuel ne modifie pas ses perspectives stratégiques et financières.

Toutefois, Invest Securities rappelle que le groupe a vendu 444 600 véhicules en 2017 sur le marché iranien. Un marché qui pourrait, selon Business France, tripler de taille d'ici 2030, à 3 millions d'unités par an, dépassant ainsi le marché français.

De plus, l'analyste ajoute que l'Iran était appelé à jouer un rôle central en devenant une base d'exportation de véhicules pour toute la région Afrique-Moyen-Orient, dans le cadre du plan " Push to Pass ".

Reste à connaître, désormais, la décision de Renault. Le groupe a en effet vendu 162 079 véhicules en Iran en 2017 et visait plus de 250 000 ventes à la fin du plan stratégique " Drive the future " vers 2023.