Pour faciliter l'obtention du feu vert américain à la fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles (FCA), le chinois Dongfeng devait céder une partie de sa participation de 12,2 % dans PSA à la famille Peugeot, de sorte qu'il ne détienne plus que 4,5 % du capital du nouveau groupe. C’est ce qu’avaient annoncé PSA et FCA en décembre dernier, lorsqu’ils avaient scellé leur union. Cette cession est-elle désormais en question ?

" Le projet de cession de cette participation peut changer. Nous examinons le dossier ", aurait déclaré un responsable de Dongfeng, lors d'une téléconférence avec les investisseurs, selon un document que Reuters a pu consulter.

Contacté par AOF, PSA n'a pas souhaité faire de commentaire.

Cette potentielle remise en cause de l'opération serait à rapprocher de l'importante chute de l'action PSA (plus de 40%) depuis la mi-décembre, date à laquelle un " accord de rapprochement engageant " avait été signé entre PSA et FCA.

Un tel mariage permettra de créer le quatrième constructeur mondial en volume et le troisième en chiffre d'affaires, avec des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules et un chiffre d'affaires consolidé de près de 170 milliards d'euros. A la mi-décembre, les deux groupes souhaitaient finaliser leur fusion sous 12 à 15 mois.

Vers 16h20, le titre PSA progresse de 3,08 % à 11,72 euros sur la place de Paris. Toutefois, il perd toujours plus de 30 % sur un mois.