Paris (awp/afp) - Pierre et Vacances, numéro un européen des résidences de loisirs, a vu son chiffre d'affaires baisser au premier trimestre de son exercice décalé, alors qu'il doit présenter sous peu une nouvelle stratégie pour gagner en rentabilité.

Le chiffre d'affaires pour la période octobre-décembre s'affiche à 334,5 millions d'euros, selon un communiqué publié mardi.

En excluant l'incidence des nouvelles normes comptables IFRS 11 et 16, entrées en vigueur depuis l'an dernier, Pierre et Vacances fait état d'un chiffre d'affaires --selon lui "plus représentatif de son activité"-- de 375 millions d'euros, en recul de 4,6% sur un an.

En novembre dernier, le groupe avait annoncé avoir réduit sa perte nette annuelle de 46 à 33 millions d'euros, et faisait état d'un bénéfice opérationnel courant triplé sur un an.

Déjà sous le coup d'un plan de transformation, il avait indiqué qu'il annoncerait début 2020 une nouvelle stratégie afin d'accélérer son retour à une "rentabilité pérenne".

Au cours du premier trimestre, Pierre et Vacances-Center Parcs voit son chiffre d'affaires "touristique" - soit sa principale activité - progresser de 14,2%, à 281,9 millions d'euros, grâce à ses destinations mer comme montagne.

"L'activité des résidences Adagio, affectée par le contexte de mouvements sociaux en France, reste cependant stable sur la période", est-il précisé, tandis que les Center Parcs d'Europe ont connu pour leur part une progression de leur activité.

Pour le trimestre en cours, le groupe dit "anticiper une croissance" des activités touristiques comparé à un an plus tôt, "compte tenu des réservations à date en progression significative".

Quant au pôle immobilier, si son chiffre d'affaires s'établit pour le premier trimestre à 93,1 millions d'euros, soit une baisse de 36%, Pierre et Vacances indique que pour le deuxième trimestre, "il devrait être en croissance" sur un an.

Déficitaire depuis son exercice 2011-2012, l'entreprise fondée en 1967 s'appuie sur un réseau composé de 161 sites Pierre et Vacances, 26 Center Parcs et Sunparks, 89 résidences Adagio (hors franchises), 28.000 locations et 3.000 biens gérés par la plate-forme Maeva.com.

En septembre 2019, un nouveau directeur général, Yann Caillère, avait succédé à Olivier Brémond, fils du PDG resté seulement une année et passé depuis dans la holding familiale.

Il avait indiqué que le groupe dévoilerait "avant mars" un "plan d'actions stratégique", pour "intensifier et accélérer" le plan de transformation à horizon 2022 déjà en oeuvre, et dont l'objectif est d'atteindre "une rentabilité pérenne".

afp/rp