Paris (awp/afp) - Pierre et Vacances-Center Parcs a réduit sa perte nette annuelle de 46 à 33 millions d'euros et annoncera début 2020 sa nouvelle stratégie afin d'accélérer son retour à une "rentabilité pérenne", a-t-il annoncé mardi.

Le numéro un européen des résidences de loisirs avait déjà fait état en octobre dernier d'un chiffre d'affaires en hausse de 13,8%, à 1,67 milliard d'euros, pour son exercice 2018-2019.

Mardi, le groupe a indiqué que ses pertes nettes annuelles avaient été ramenées à 33 millions d'euros, contre 46 millions un an plus tôt, selon le communiqué qui souligne que "corrigé des éléments de nature exceptionnelle, le résultat net serait bénéficiaire, à 3,6 millions d'euros".

Pierre et Vacances relève principalement les surcoûts liés au Center Parcs d'Allgau en Allemagne, pénalisé par "une succession d'intempéries" et des problèmes techniques, "des coûts de réorganisation, et l'ajustement des créances d'impôts".

Quant à son résultat opérationnel, il triple, à 30,9 millions d'euros contre 9 millions un an plus tôt.

Il est tiré par les activités Tourisme du groupe, et notamment par Villages Nature, gigantesque complexe écotouristique codéveloppé avec le groupe Euro Disney, qui voit son chiffre d'affaires bondir de 46% "et ses pertes divisées par deux. On n'est pas encore à l'équilibre car on attend les livraisons complémentaires" de cottages, a souligné Patricia Damerval, directrice générale adjointe aux Finances.

Situé près de Disneyland, Villages Nature a ouvert en 2017. Il a enregistré au cours de l'exercice un taux d'occupation moyen de 74%, contre 66% un an plus tôt.

"Nos résultats progressent, la dette se réduit, ça va pas mal, mais ça irait encore mieux si notre résultat net était positif. C'est un objectif que nous allons bientôt atteindre", a affirmé Gérard Brémond, président-fondateur du groupe, devant plusieurs journalistes.

Pierre et Vacances dévoilera "avant mars" un "plan d'actions stratégique", pour "intensifier et accélérer" le plan de transformation à horizon 2022 déjà en oeuvre dans le groupe et dont l'objectif est d'atteindre "une rentabilité pérenne".

"On se balade avec un résultat négatif depuis des années, il faut revoir le business model. Le plan pour 2022 va dans la bonne direction, mais j'ai demandé à ce qu'il soit plus ambitieux, dans sa vitesse d'exécution notamment", a indiqué Yann Caillère, directeur général du groupe depuis septembre 2019.

Cet ancien dirigeant d'Accor et de Louvre Hotels notamment, a succédé à Olivier Brémond, fils du PDG resté seulement une année en poste et passé depuis dans la holding familiale.

afp/rp