L'analyste Jack Scannell, qui suit le dossier chez UBS, a mis sa recommandation sous revue. La différence constatée entre la phase II et la phase III pourrait s'expliquer par le dosage ou l'interaction avec d'autres traitements, estime le spécialiste après avoir discuté avec le management. "Ces problèmes sont surmontables mais reste problématiques : les interactions dangereuses avec des antibiotiques usuels limiteraient l'usage du traitement", écrit Scannell, tandis qu'un dosage autre que fixe réduit la fenêtre thérapeutique (en phase II, le dosage était proportionnel à la corpulence, mais il est passé fixe en phase III). Enfin, l'étude est retardée et le recrutement pourrait devenir problématique. L'analyste n'écarte pas non plus l'hypothèse la plus défavorable : le murepavadin serait trop toxique. Jusque-là, UBS valorisait le dossier 41 CHF par action, dont 15 CHF pour les indications murepavadin.
 
La ZKB est plus radicale ce matin. "L'impensable s'est malheureusement vérifié", explique l'analyste Michael Nawrath, qui passe d'achat à vendre. Il a réduit de 50 à 5% sa probabilité de mise sur le marché du traitement.
 
L'action s'effondrait de 51% à 12,56 CHF en fin de matinée.