Credit suisse est toujours d'avis d'acheter ('surperformance') l'action de préférence Porsche, qui aux yeux des analystes constitue toujours 'notre véhicule préféré pour jouer Volkswagen'. D'autant que le titre reste très décoté et que son rendement devrait augmenter. L'objectif reste fixé à 103 euros, soit un potentiel de hausse supérieur à 50%.

Pour mémoire, Porsche SE est un holding allemand dont le principal actif est une participation de 52,2% des actions ordinaires Volkswagen, soit 30,8% du capital total du constructeur automobile, également constitué d'actions de préférence (celles qui font partie du DAX 30). Porsche est contrôlé par les familles Porsche et Piech, qui détiennent la moitié du capital total (formé lui aussi de deux classes d'actions) et la totalité des droits de votes.

Porsche reçoit les dividendes de Volkswagen et les reverse à ses actionnaires, déduction faite de frais de gestion de l'ordre de 60 millions d'euros en 2017, chiffre qui selon la direction devrait 'se normaliser' vers 50 millions par la suite. 'Nous estimons qu'une politique de dividende sur laquelle on peut compter constitue un catalyseur important pour la décote de holding', ajoute une note.

Et justement : Porsche vient de proposer de relever son dividende 2017 (par action préférentielle, celle qui est cotée ; il existe autant d'actions ordinaires qui, aux mains des familles, ne le sont pas et comme chez Volkswagen concentrent tous les droits de votes) de 1,01 à 1,76 euro (+ 74,3%). Ce qui représente au total une distribution de 538 millions d'euros sur les 601 millions de coupons à recevoir de Volkswagen.

Selon Credit suisse, les profits de Porsche devraient se stabiliser à partir de 2019 autour de cinq milliards d'euros, contre 3,3 milliards en 2017. De ce fait, les analystes attendent un dividende 2018 de 3,38 euros, puis de 4,93 euros en 2020, ce dont, moyennant un taux de distribution de 30% chez Volkswagen, implique pour le titre préférentiel Porsche un rendement de 7,3% aux cours actuels.

En outre, Credit suisse anticipe, de la part de Volkswagen et à long terme, un taux de distribution de 40%.

Enfin, la valorisation actuelle de Porsche, même en tenant compte de risques juridiques chiffrés à un milliard d'euros, présente une décote de 41% sur son actif net réévalué, termine une note. Alors que chez Heineken, où un système de holding comparable existe, elle est plutôt de 5%.

Signalons qu'en France, les actions de préférence ne sont (à la différence des actions ordinaires, par exemple) plus éligibles à l'enveloppe fiscale du PEA.

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