Le nouveau profil de PPR (+1,68% à 133,1 euros) a tapé dans l'oeil des investisseurs. Pour la première fois débarrassé comptablement des activités distribution (Redcast, Fnac), le groupe de François-Henri Pinault a vu son activité progresser de 6,6% à périmètre et change constants pour atteindre 2,561 milliards d'euros. Les analystes ont retenu de cette publication la très bonne résistance du pôle luxe au tassement de l'économie chinoise et à la crise en Europe. Sa croissance organique a encore atteint 11,9%, après plus 17% au cours des deux premiers trimestres. UBS tablait sur seulement 10%.

PPR se distingue donc de LVMH, dont le pôle mode et maroquinerie a ralenti à 5% au troisième trimestre, avec une croissance organique estimée par les analystes aux environs de 6% à 7% pour Louis Vuitton, la marque phare du groupe qui compte pour plus de la moitié de ses profits.

Les croissances spectaculaires de Bottega Veneta (+20,6%) et d'Yves Saint-Laurent (+26,7%) illustrent la sophistication d'une clientèle chinoise devenue friande de marques moins visibles et plus exclusives.

Les performances du luxe contrastent avec celles du pôle "sport et lifestyle". Puma a vu ses ventes rester stables et sa rentabilité plonger, tandis que la marque américaine Volcom, inspirée des sports de glisse, a vu son chiffre d'affaires chuter de 13%.

Saluant cette publication, Cheuvreux a relevé son objectif de cours sur PPR de 140 à 145 euros tout en réitérant son opinion Superformance. Le net ralentissement de la croissance de Gucci (+7%) ne s'est pas produit, observe le broker. Le bureau d'études a réduit de 10% à 5% la décote de conglomérat qu'il applique au titre en raison de l'amélioration de la visibilité sur les cessions de Fnac et Redcats.