Washington (awp/afp) - Procter and Gamble (P&G), le fabricant américain de produits ménagers et d'hygiène, a annoncé mercredi des résultats mitigés pour le troisième trimestre de son exercice décalé 2016/17 tout en montrant un relatif pessimisme sur l'évolution de ses ventes.

En conséquence, son action baissait mercredi à Wall Street, perdant 1,88% à 88,31 dollars vers 15h15 GMT.

Le bénéfice net a baissé de 8%, à 2,52 milliards de dollars, pour un bénéfice par action ajusté de 96 cents, supérieur de 2 cents aux attentes. Le chiffre d'affaires a, lui, baissé de 1%, à 15,605 milliards de dollars, se situant sous la moyenne des attentes, qui était de 15,72 milliards USD.

Le bénéfice d'exploitation n'a progressé que de 1%, à 3,36 milliards de dollars, avec une marge brute inchangée à 49,8%.

P&G a également fait part d'un certain pessimisme sur l'évolution de ses ventes, indiquant que leur croissance à périmètre et effets de changes constants devrait être de l'ordre de 2 à 3% et en recul de même ordre compte tenu des cessions d'actifs et des évolutions monétaires.

"L'environnement macro-économique du troisième trimestre a été marqué par un ralentissement de la croissance sur les marchés, la continuation des perturbations géopolitiques et des défis sur le plan des taux de change", a souligné le PDG du groupe, David Taylor, cité dans le communiqué.

Le directeur financier, Jon Moeller, a souligné lors d'une conférence téléphonique avec les analystes que certains marchés avaient été touchés par des facteurs locaux. En Inde, la démonétisation a pesé sur les ventes. En Arabie saoudite, le ménage moyen a subi une baisse de 20% de ses revenus alors que le prix des services a doublé et devrait doubler encore si le programme de réduction de subventions publiques se poursuit, a-t-il précisé.

Il a également cité parmi les marchés souffrant de ralentissement, l'Egypte, le Nigeria, la Russie, l'Argentine et le Brésil.

Aux Etats-Unis, les ventes ont aussi été réduites par la réduction des stocks existants, qui a retiré près d'un point de pourcentage de leur croissance. M. Moeller a toutefois souligné que les ventes en ligne représentaient maintenant 5% du total mondial et se concentraient aux Etats-Unis, en Chine, et en Corée du sud avec plus de 1 milliard de dollars de ventes en ligne sur le seul marché chinois.

afp/buc