New York (awp/afp) - Le fabricant américain de produits ménagers et d'hygiène Procter and Gamble (P&G) a annoncé vendredi avoir enregistré de solides bénéfices et ventes trimestriels, principalement grâce aux recettes générées par les produits de beauté et d'entretien et ce malgré des effets de change défavorables.

Le groupe, présent sur de nombreux marchés à travers le monde, a également maintenu inchangées ses prévisions annuelles, en dépit du bras de fer commercial entre les Etats-Unis et la Chine et l'anticipation de conséquences négatives plus importantes que prévu du dollar fort sur ses ventes réalisées hors des Etats-Unis.

A Wall Street, le titre gagnait 3,20% vers 11H30 GMT dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 0,2%, à 16,69 milliards de dollars (presque autant en francs suisses), au premier trimestre de l'exercice fiscal 2018/19 achevé le 30 septembre, ressortant au-dessus des 16,46 milliards anticipés par les marchés financiers.

Les effets de change ont rogné les revenus d'environ 4%, explique Procter and Gamble, précisant que la croissance organique des ventes s'élève à 4% en raison d'une hausse de 3% des volumes de livraison. L'entreprise voit les recettes générées à l'étranger diminuer quand elle les convertit en dollars, notamment en période d'appréciation du billet vert face aux autres devises.

P&G commercialise les rasoirs Gillette, les lessives Ariel et Tide, les dentifrices Crest, les serviettes hygiéniques Always, les couches Pampers, les shampoings Head&Shoulders et Pantene, les produits de maquillage Olay et les produits contre la toux Vicks.

Sur les trois derniers mois, le bénéfice net a progressé de 12,1%, à 3,2 milliards de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,12 dollar, contre 1,09 dollar attendu en moyenne par les marchés financiers.

Le groupe a maintenu inchangés ses objectifs financiers pour l'exercice fiscal ayant débuté le 1er juillet, alors que le dollar fort devrait rogner ses ventes de 1,3 milliard de dollars, contre une estimation de 900 millions il y a encore trois mois.

La croissance organique des ventes est toujours attendue entre 2 et 3%, tandis que le bénéfice par action devrait progresser, comme anticipé en juillet, dans une fourchette de 3 à 8%. Les analystes anticipent, eux, une progression de 3,5% en moyenne du bénéfice par action.

afp/buc