d'administration

NEW YORK (awp/afp) - Procter & Gamble, le géant américain des produits d'hygiène et ménagers, a reconnu vendredi sa défaite et fait entrer le milliardaire et actionnaire activiste Nelson Peltz au sein de son conseil d'administration.

Dans un communiqué, P&G a indiqué qu'à l'issue d'une longue procédure de décompte des quelque deux milliards de votes enregistrés lors de son assemblée générale en octobre, 11 membres ont été élus au conseil, dont M. Peltz.

Cela met fin à une longue bataille qui avait vu dans un premier temps P&G affirmer que M. Peltz n'avait pas été élu, puis ce dernier contester les résultats en criant victoire, ce que Procter avait démenti.

M. Peltz, à la tête de son fonds d'investissement Trian, veut que la direction actuelle de P&G, qui commercialise notamment les couches Pampers, les lessives Ariel et Tide, les produits ménagers Dawn, les rasoirs Gillette, les shampoings Head&Shoulders ou les produits pour la toux Vicks, taille davantage dans ses coûts et procède à une recomposition de ses activités pour relancer ses ventes.

"Nous respectons Nelson Peltz comme actionnaire et investisseur très engagé et attendons ses contributions en tant que membre du conseil d'administration", a indiqué dans un communiqué David Taylor, PDG du groupe.

"Nous avons eu des discussions constructives avec Nelson et souhaitons travailler ensemble dans le meilleur intérêt des actionnaires de P&G", a-t-il ajouté.

"Je suis heureux de pouvoir travailler étroitement avec David Taylor et le conseil pour atteindre nos objectifs partagés de croissance et d'amélioration des marges pour créer davantage de valeur pour les actionnaires de P&G", a déclaré pour sa part M. Peltz.

P&G avait enregistré une légère progression de ses résultats pour le premier trimestre de son exercice décalé annoncés en octobre. Mais ceux-ci avaient été jugés tout juste passables par les marchés qui attendent davantage de croissance et une amélioration des marges. L'action du groupe n'a ainsi progressé que de 8% depuis le début de l'année alors que l'indice boursier vedette américain DJIA, dont Procter fait partie, a lui gagné plus de 23%.

jld/leo