Le projet Western Link n'a pas fini d'empoisonner le groupe milanais, qui connaît un nouveau problème sur l'infrastructure britannique. Le titre est sous pression en bourse, à l'inverse de l'action Nexans, qui en profite.
Les soucis de Prysmian ne sont pas terminés avec le câble sous-marin haute tension Western Link, qui relie le nord du Pays de Galles à l'Ecosse. Durant la phase de tests, le système de protection s'est déclenché, entretenant le doute sur la qualité de l'équipement et repoussant une fois encore son entrée en service. Les déboires de ce projet ont déjà coûté cher à Prysmian. En 2018, une provision de 95 millions d'euros avait déjà été constituée. Les investisseurs craignent qu'un nouveau retard ne mette en péril les objectifs 2019.
En attendant, c'est le rival français Nexans qui en profite en gagnant 2,4% en bourse, à cause de la mauvaise image de Prysmian que renvoie l'affaire Western Link. Le transalpin perd de son côté 2,6%.
Prysmian S.p.A. est spécialisé dans la conception, la fabrication, la commercialisation et l'installation de câbles et de systèmes de câblage. Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- câbles et systèmes de câblage électriques (74%) : câbles de distribution de courant faible, moyenne et haute tension, câbles spéciaux d'équipements industriels, câbles de signalisation, câbles de batteries, etc. ;
- câbles électriques haute tension souterrains et sous-marins, câbles de télécommunication sous-marins et câbles spéciaux offshore (16,3%) ;
- câbles et systèmes de câblage télécoms (9,7%) : câbles en cuivre et fibre optique, câbles de communication à conducteurs métalliques, composants et systèmes de câblage de réseaux longue distance, etc.
A fin 2023, le groupe dispose de 108 sites de production dans le monde.
La répartition géographique du CA (hors projets) est la suivante : Europe-Moyen Orient-Afrique (47%), Amérique du Nord (35,5%), Amérique latine (9,6%) et Asie-Pacifique (7,9%).