La cession d'Admie figure dans le train de mesures qu'Athènes a accepté de mettre en oeuvre en vue de l'ouverture des négociations sur un troisième plan de renflouement, à moins que des solutions de remplacement permettant aussi d'ouvrir le marché à la concurrence puissent être trouvées.

"Nous allons suivre le chemin de mesures alternatives, équivalentes, comme cela a été le cas dans d'autres pays européens", a dit Panos Skourletis qui a pris le portefeuille de l'Energie à l'occasion du remaniement gouvernemental intervenu la semaine dernière.

Il a ajouté que l'importance stratégique du réseau de transport de l'électricité nécessitait qu'il demeure sous contrôle public.

Le gouvernement conservateur d'Antonis Samaras avait mis en vente 66% du capital d'Admie, filiale de la compagnie d'électricité grecque PPC et quatre investisseurs potentiels avaient été retenus.

Le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras avait interrompu la privatisation d'Admie et d'autres actifs lors de son arrivée aux afffaires en janvier.

"Nous devrions réaliser que le rôle de PPC et de ses actifs gérés par Admie sont inestimables", a dit Skourletis, ajoutant qu'il était aussi opposé à la cession de PPC.

Athènes avait adopté l'an passé un texte de loi visant à scinder une partie des activités de PPC et à la privatiser dans le cadre d'un programme de libéralisation du marché de l'énergie, réclamé par ses créanciers.

(Angeliki Koutantou, Marc Joanny pour le service français)