À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 0,61% (33,29 points) à 5.521,61 points alors qu'il cédait 0,49% au plus bas du jour. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,59% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,7%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,71%, le FTSEurofirst 300 0,69% et le Stoxx 600 0,71%.

La Maison blanche a confirmé qu'une délégation chinoise de haut niveau était attendue jeudi aux Etats-Unis pour de nouvelles négociations sur le commerce entre les deux premières économies du monde, à quelques jours de la date prévue du relèvement des droits de douane sur des milliers de produits chinois importés.

Surtout, Larry Kudlow, principal conseiller économique de la Maison blanche, a déclaré à Fox News que des progrès étaient "possibles" cette semaine et il a précisé que l'exclusion des entreprises chinoises des marchés boursiers américains n'était "pas sur la table".

Ses propos ont apaisé en partie les craintes d'un échec des pourparlers, alimentées entre autres par les informations de Bloomberg selon lesquelles la Chine a réduit le nombre des sujets dont elle est disposée à discuter, en excluant toute réforme de sa politique industrielle.

"L'ambiance est à l'optimisme prudent même s'il semble que la Chine ne soit pas spécialement disposée à conclure un large accord commercial," résume David Madden, de CMC Markets.

Malgré ce regain d'optimisme, les perspectives bénéficiaires continuent de se dégrader: selon le dernier pointage de Refinitiv I/B/E/S, les profits du Standard & Poor's 500 américain sont désormais attendus en repli de 2,9% pour le troisième trimestre, contre -2,2% il y a une semaine.

VALEURS

En Europe, la hausse a été favorisée par la remontée des cours du pétrole, qui a profité aux valeurs du secteur (l'indice Stoxx de l'énergie a pris 1,01%) ainsi que par la progression de plusieurs compartiments défensifs comme l'alimentation (+1,02%), les télécommunications (+0,94%) ou la santé (+0,87%).

A la baisse, Publicis a cédé 2,62%, de loin la pire performance du CAC 40, après l'abaissement de la recommandation de Morgan Stanley à "sous-performance".

Lanterne rouge du Stoxx 600, Ubisoft a perdu 5,52% et touché un plus bas de plus de deux ans. Dans une note sur le secteur, les analystes de Cowen & Co constatent que les premières critiques du nouveau jeu "Ghost Recon" ne sont "globalement pas positives" et que "la marge d'erreur du groupe pour cette année diminue".

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street, qui avait débuté dans le rouge, était repassée en territoire positif, grâce principalement aux déclarations de Larry Kudlow: le Dow Jones, qui perdait jusqu'à 0,56% en matinée, prenait 0,07%, tout comme le Standard & Poor's 500 0,07% tandis que le Nasdaq Composite prenait 0,16%.

LES INDICATEURS DU JOUR

En Europe, les commandes à l'industrie en Allemagne ont reculé en août et le moral des investisseurs dans la zone euro s'est dégradé plus que prévu ces dernières semaines.

CHANGES

Le dollar est stable face à un panier de devises de référence, l'incertitude sur l'issue des négociations commerciales des prochains jours décourageant les prises de position tranchées.

Les cambistes attendent aussi des précisions sur les intentions de la Réserve fédérale; le président de la banque centrale, Jerome Powell, doit s'exprimer en public à partir de 17h00 GMT et les marchés se préparent surtout à la publication mercredi du compte rendu détaillé de la réunion de politique monétaire de septembre.

L'euro se traite autour de 1,0990 dollar, en hausse d'environ 0,15%.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro ont fini la journée en hausse, de plus d'un point pour le Bund allemand à dix ans, à -0,572%.

Les titres portugais ont surperformé après les résultats des élections législatives de dimanche, remportées par les socialistes du Premier ministre sortant même s'ils n'ont pas de majorité absolue.

Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans remonte de plus de deux points à 1,5426%. Au-delà de la prudence sur le commerce et la Fed, le marché se prépare aux adjudications des jours à venir, pour 78 milliards de dollars.

PÉTROLE

Les cours du brut amplifient leur progression, l'impact positif des déclarations de Larry Kudlow sur le commerce s'ajoutant aux craintes pour l'offre mondiale que suscitent les tensions politiques en Irak, la fermeture d'un champ en mer du Nord et celle d'un important gisement libyen.

Le Brent gagne 1,2% à 59,07 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,57% à 53,64 dollars.

(Marc Angrand)