Publicis cède 2,55% à 42,43 euros à la Bourse de Paris et prend la dernière place de l’indice CAC 40, pénalisé par une note défavorable de Morgan Stanley. Le bureau d’analyses estime qu’il existe un risque élevé de réajustement de la marge en raison d'investissements dans Epsilon et dans les principales agences traditionnelles. Un risque, qui le conduit a dégradé sa recommandation de Pondération en ligne à Sous-pondérer sur la valeur et abaissé son objectif de cours de 54 à 38 euros.

Dans sa note, Morgan Stanley souligne que la croissance des revenus du groupe publicitaire est proche de zéro malgré l'investissement dans Epsilon.

ll est ainsi possible que le groupe publicitaire cherche a accélérer sa croissance par le biais d'autres investissements. Et ces derniers pourraient passer par Epsilon. Morgan Stanley voit d'ailleurs plusieurs raisons pour Publicis d'investir davantage dans cette société de marketing fondé sur la data. 

Tout d'abord, ses revenus ont diminué de 4% par an au cours des six dernières années : sans investissement, elle pourrait ainsi freiner l'activité de Publicis.

Par ailleurs, le groupe français a l'intention d'élargir l'offre de contenu d'Epsilon et de déployer certains produits à l'échelle mondiale. Un élément, qui est susceptible d'entraîner des investissements en espèces.

Morgan Stanley table ainsi sur un "margin reset" de 200 points de base en 2020, soit 150 millions d'euros ou moins de 2% du chiffre d'affaires du groupe.

Sur cette base, il estime donc que le consensus du bénéfice par action est 10-20% trop élevé, ce qui suggère que l'action est susceptible de continuer à se déprécier.