Londres (awp/afp) - Le géant français de la publicité Publicis a annoncé vouloir porter sa croissance organique de son activité à 4% en 2020, après 0,8% l'an dernier, à l'occasion d'une journée investisseurs mardi lors de laquelle il doit détailler sa stratégie.

Le groupe dirigé par Arthur Sadoun veut aussi améliorer son taux de marge opérationnelle "de 30 à 50 points de base par an sur la période 2018-2020", affichant ainsi un nouvel objectif plus modeste que celui annoncé précédemment.

La marge opérationnelle du groupe qui était de 15,5% en 2017, devrait ainsi s'établir entre 16,4% et 17% au maximum à l'horizon 2020.

Le groupe alors dirigé par Maurice Lévy s'était fixé en 2013 un ambitieux objectif de marge de 17,3% en 2018, qu'il a reconnu implicitement inatteignable lors de la publication de ses derniers résultats annuels en février.

Le marché ne lui en a pas tenu rigueur alors que la plupart des analystes jugeaient depuis longtemps hors de portée cette ambition.

Le contexte est en effet beaucoup moins favorable depuis 2017 pour les groupes de publicité et de marketing qui font face à un marché en pleine transformation numérique, avec des clients beaucoup plus frileux sur les dépenses de communication.

Publicis avait publié pour le dernier exercice une croissance organique (à périmètre et taux de change constants) de 0,8% en 2017, et de 0,4% sans ces corrections.

Il a renoué avec les bénéfices l'an dernier avec un résultat net de 862 millions d'euros, après avoir essuyé une perte de 527 millions en 2016 à cause d'importantes dépréciations sur sa filiale américaine Publicis.Sapient acquise en 2014.

Publicis vise en outre une amélioration du bénéfice net par action (dilué et à taux de change constants) de 5% à 10% par an sur les trois prochaines années et promet une accélération de la croissance de ses dividendes.

Selon sa stratégie publiée mardi, Publicis prévoit de dégager 900 millions d'euros de revenus additionnels au cours des trois prochaines années.

Il compte améliorer sa rentabilité grâce à un programme de réduction de coûts de 450 millions d'euros poursuivant la rationalisation de sa structure déjà engagée.

Et il prévoit aussi un plan d'investissements de 300 millions d'euros dirigés principalement vers l'embauche de nouveaux talents et des formations ou des reconversions de ses collaborateurs existants.

afp/rp