Le titre Qualcomm prenait 5,2% en avant-Bourse, tandis que l'action NXP cotée à New York lâchait 9,8%, après cette annonce.

NXP a confirmé l'annulation de ce projet dans un communiqué séparé.

Cette opération s'est retrouvée prise au piège des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, dont l'autorisation était la seule à manquer près de deux ans après l'annonce de ce projet.

Qualcomm et NXP étaient convenus d'annuler la transaction si la Chine ne donnait pas son feu vert d'ici mercredi à 23h59 heure de Washington (03h59 GMT).

L'autorité de la concurrence chinoise ne s'était pas exprimée à l'expiration de ce délai.

Qualcomm devait obtenir l'accord de la Chine parce qu'il y a réalisé l'an dernier près des deux tiers de son chiffre d'affaires.

Le ministère du Commerce chinois a refusé jeudi de dire si l'opération était autorisée ou pas.

"Si j'ai bien compris, l'affaire relevait du domaine de la concurrence et n'était pas liée aux frictions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis", a déclaré le porte-parole du ministère, Gao Feng, lors d'une conférence de presse.

Le premier fabricant mondial de puces pour téléphones mobiles a par ailleurs indiqué que son conseil d'administration avait donné son feu vert à un programme de rachat d'actions de 30 milliards de dollars, qui sera exécuté pour l'essentiel avant la clôture de l'exercice fiscal 2019.

Il s'y était engagé comme compensation pour ses actionnaires si le projet de rachat NXP échouait.

Le groupe américain versera en outre deux milliards de dollars à NXP pour frais de rupture ce jeudi.

"Nous pensons que la fin de l'incertitude sur ce rachat de NXP est positif pour le titre Qualcomm", écrit Michael Walkley, analyste de Canaccord Genuity, dans une note à ses clients.

Il a dit anticiper une solide croissance des bénéfices du groupe dans les prochaines années grâce au rachat d'actions, au règlement probable dans l'année du conflit de propriété intellectuelle avec Apple et Huawei et au déploiement des réseaux 5G

De son côté, NXP a indiqué qu'il lancerait également un programme de rachat d'actions, à hauteur de cinq milliards de dollars.

L'entreprise néerlandaise a publié un chiffre d'affaires de 2,29 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 4% par rapport à la même période 2017. Les analystes anticipaient 2,36 milliards de dollars, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

(Avec Sonam Rai à Bangalore, Se Young Lee, Ben Blanchard et Elias Glenn à Pékin, Adam Jourdan à Shanghai, Sijia Jiang à Hong Kong et Greg Roumeliotis à New York; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Michael Martina et Stephen Nellis

Valeurs citées dans l'article : Apple, Qualcomm, NXP Semiconductors NV