Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais de commerce et services en ligne Rakuten, qui avait vu ses bénéfices s'envoler l'an dernier, a subi le contrecoup au premier trimestre 2018 en dégageant un bénéfice net en chute de 30,5%.

Entre janvier et mars, son résultat net est tombé à 17,4 milliards de yens (134 millions d'euros au cours actuel), contre 25 milliards un an plus tôt, selon les normes comptables IFRS désormais adoptées par le groupe. Le bénéfice d'exploitation a diminué d'autant, à 28 milliards de yens.

Rakuten explique cet important recul par des gains de son portefeuille d'investissements qui avaient été enregistrés dans ses comptes au premier trimestre 2017 et ne se sont pas matérialisés.

Il peut toutefois se féliciter de la hausse de 14% de son chiffre d'affaires, à 241,9 milliards de yens, même si ce résultat est inférieur aux attentes du consensus d'analystes compilé par Bloomberg (246,9 milliards de yens).

Sur le volet du commerce en ligne, qui a affiché des recettes en augmentation de 16,3%, le groupe, confronté à la forte concurrence d'Amazon au Japon, assure avoir intensifié ses efforts pour fidéliser ses clients et en attirer de nouveaux, tout en améliorant ses services sur smartphones et tablettes.

A l'étranger, il salue "la croissance solide" de la société américaine Ebates, qui propose des rabais sur les achats en ligne. Rakuten est aussi propriétaire de la plateforme française de vente en ligne Priceminister et du canadien Kobo (liseuses et services d'ouvrages numérisés).

Rakuten, qui s'est aussi diversifié dans les services financiers (fintech), a connu une bonne performance sur ce segment (revenus en hausse de 15,5%) grâce à ses cartes de crédit et aux intérêts sur les prêts consentis.

Le groupe, devenu l'an dernier le sponsor de l'équipe de football du FC Barcelone, veut par ailleurs poursuivre ce type de partenariats pour "renforcer le marque Rakuten".

Comme à son habitude, il n'a pas livré de prévisions chiffrées pour 2018, mais il redit tabler sur une hausse "à deux chiffres" de ses recettes, en excluant l'activité de prestations boursières, fortement dépendante des mouvements sur les marchés.

afp/rp