Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais de commerce et services en ligne Rakuten, qui a entrepris une vaste réorganisation de ses activités, a annoncé jeudi un bond de 49% de son bénéfice net sur les neuf premiers mois de l'exercice calendaire, grâce à de fortes ventes.

Rakuten a dégagé un bénéfice net de 108 milliards de yens (952 millions de francs suisses), sur un chiffre d'affaires qui s'est élevé de 17% à 790,30 milliards.

Rakuten a un portefeuille de quelque 70 activités comprenant, outre le commerce en ligne, celles d'agence de voyage, d'opérateur mobile (il n'a pas encore son propre réseau mais cela devrait bientôt être le cas), de gérant de monnaie électronique, de maison de courtage, etc.

Rakuten, nouveau sponsor de l'équipe de football de Barcelone, encaisse surtout des recettes provenant de divers services Internet qu'il propose. Ces dernières ont augmenté de 15% et les bénéfices afférents de 11%.

Bien que le groupe soit confronté à la forte concurrence d'Amazon au Japon, il a réussi à fidéliser des clients avec des événements promotionnels réguliers. Il tente continûment de renforcer l'attrait de sa galerie marchande virtuelle pour inciter les acheteurs à commander davantage avec leurs smartphones et tablettes.

À l'étranger, il se félicite, comme à chaque fois, des performances de la société américaine Ebates, qui propose des rabais sur les achats en ligne. Rakuten est aussi propriétaire de la plateforme française de vente en ligne Priceminister et du canadien Kobo (liseuses et services d'ouvrages numérisés).

Dans le domaine des services financiers (fintech), son chiffre d'affaires a progressé de 24% et ses bénéfices de 14% grâce aux services bancaires, mais le groupe a quand même souffert de pertes dans le domaine de l'assurance en raison de plusieurs catastrophes naturelles survenues en septembre.

Comme à son habitude, Rakuten n'a pas livré de prévisions chiffrées pour 2018.

Le groupe est actuellement en train d'investir notamment pour accompagner des start-up. Il prépare aussi activement son propre réseau cellulaire afin de devenir le vrai 4e opérateur de télécommunications mobiles japonais, alors qu'il se contente jusqu'à présent de proposer des offres s'appuyant sur la location d'infrastructures aux acteurs en place.

Toutefois, comme la mise en place de stations de base (communément appelées bornes mobiles) nécessite des moyens importants et du temps, pour que ses services fonctionnent à l'échelle nationale avant qu'il ait fini de construire son réseau, il a annoncé récemment un accord d'itinérance avec son aîné KDDI.

Rakuten va toutefois arriver sur le marché de la 4G mobile au moment où le numéro un nippon du secteur, NTT Docomo, va compliquer l'équation commerciale en réduisant drastiquement ses prix (de 20 à 40%) au printemps prochain.

afp/al