En France 81 % des personnes interrogées se disent « attentives » à la prévention santé ; dont 28 % « très attentives », ce qui les place en première place des pays européens sondés, aux côtés des Britanniques, nettement devant l'Italie (24 %), l'Espagne (20 %) et surtout devant la moyenne européenne (23 %). La question de la prévention de la santé est un sujet qui fait largement consensus dans l'opinion, il n'y a donc pas de remise en question de la légitimité de porter cette problématique dans le débat public. Cependant 30 % des Français se disent « mal informés » en ce qui concerne la prévention santé. Ce niveau d'information apparaît assez conséquent comparativement aux autres pays. En effet la France figure en dernière place, avec 11 points de retard sur la moyenne européenne (19 %) et plus de 15 points derrière l'Allemagne (14 %), le Royaume-Uni (14 %) et le Canada (11 %).

S'intéresser à la question, et même disposer d'un minimum d'information sur le sujet ne suffit pas toujours à mettre en pratique les bons comportements en matière de prévention : près d'1/3 des Français (30 %) n'appliquent pas les bons comportements et seulement 6 % disent les appliquer « systématiquement ». La France s'affiche encore une fois parmi dans les moins bons élèves en Europe, puisque 77 % Européens adoptent les bonnes pratiques en termes de prévention et 12 % systématiquement. Les Britanniques, eux, se positionnent en 1ère position (84 % disent adopter de bonne pratiques).

Les raisons invoquées par les Français sont nombreuses et diversifiées mais ces derniers pointent surtout des facteurs exogènes.En effet ils invoquent leur manque de moyens financiers (32 %) bien davantage que leur propre manque de motivation (24 %) ou leur manque de temps (23 %). Ce positionnement des Français rejoint celui des autres peuples latins (Italiens et Espagnols) alors que les anglo-saxons (Royaume-Uni et Canada), se sentent plus responsables de leur santé et mettent en avant le manque de motivation devant le manque de moyens financiers (25 % versus 23 % pour les Britanniques, et 29 % versus 24 % pour les Canadiens).Parmi les solutions évoquées pour les aider à mettre en place de meilleurs réflexes en matière de prévention, les Français identifient en priorité la sensibilisation par les médecins et les pharmaciens (85 % pensent que ce serait efficace) et le fait d'avoir dans son entourage des exemples de personnes adoptant avec succès les bons comportements (76 %). Ils attendent également de l'État qu'il informe davantage le public par le biais de campagnes d'informations plus nombreuses et mieux réalisées (74 %). En revanche, une solution apparaît peu citée par les Français : le développement d'outils digitaux. Une singularité française, car seulement 57 % des Français en effet considèrent le digital comme une solution efficace, contrairement à l'Espagne (86 %), l'Italie (85 %), le Canada (79 %), le Royaume-Uni (75 %) et même l'Allemagne (69 %).

Les Français le déplorent, mais ils estiment que la question de la prévention santé serait insuffisamment prise en compte dans la politique de leur pays. Cette perception serait spécifique à la France et ne se retrouve dans aucun des autres pays interrogés. En effet seulement une minorité de Français (40 %) juge qu'elle est « prioritaire » contre 51 % en moyenne dans les 5 grands pays Européens et 55 % au Canada. Les Français attendent ainsi un rôle plus actif de la part des pouvoirs publics pour les aider à adopter les bonnes pratiques.Toutefois, ce sondage ayant été administré début mars auprès des Français, leur perception pourrait être amenée à évoluer suite à l'annonce par la Ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, le 26 mars dernier, d'un plan national de prévention contenant 25 mesures phares, faisant plus que jamais de la thématique une priorité nationale dans le cadre de la politique de santé française.

« Si l'on veut vraiment faire bouger les choses, dans un pays comme la France, il semble indispensable de mieux informer les citoyens sur les bonnes pratiques de prévention, en en (re)faisant une grande cause nationale et en impliquant aussi tous les professionnels de santé pour qu'ils jouent leur rôle de conseil auprès de leurs patients. L'exemple international nous montre qu'il faut aussi davantage faire prendre conscience à chacun qu'il est l'acteur de sa propre prévention. De ce point de vue, la faible foi actuelle des Français dans le digital apparaît bien dommage : il serait donc sans doute tout aussi efficace d'évangéliser les Français aux bénéfices de ces nouveaux outils », conclut Pascal Roché, Directeur général de Ramsay Générale de Santé.

*Méthodologie de l'étude :
Sondage réalisé en ligne les 7 et 8 mars 2018 par Odoxa pour la Fondation Ramsay Générale de Santé auprès d'un échantillon représentatif de 1017 Français de plus de 18 ans et du 13 au 19 mars 2018 auprès d'un échantillon représentatif de 3 044 Européens (Français, Allemands, Anglais, Italiens et Espagnols) et 511 Canadiens de plus de 18 ans.

La Sté Ramsay Générale de Santé SA a publié ce contenu, le 15 mai 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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