Randstad (+0,85% à 50,77 euros) échappe à la baisse de l'AEX néerlandais après avoir dévoilé ses perspectives de court et moyen terme à l'occasion d'une journée investisseurs. Le spécialiste de l'intérim a d'abord indiqué que son chiffre d'affaires d'octobre a progressé en ligne avec la tendance du troisième trimestre (+9%) et que la situation devrait rester identique en novembre. "La croissance reste robuste en Europe avec des gains de parts de marché dans la plupart des régions. La tendance en Amérique du Nord s'améliore par rapport au troisième trimestre", a précisé Randstad.

De plus, le groupe néerlandais a confirmé qu'il subirait une base de comparaison et un effet calendaire défavorables au quatrième trimestre, et que sa marge brute ressortirait stable sur cette période en séquentiel.

Pour l'ensemble de cette année, Randstad s'est dit "confortable" avec le consensus qui voit sa marge opérationnelle atteindre 4,6%, stable sur un an. En revanche, le groupe d'intérim s'est montré confiant dans sa capacité à faire croitre sa rentabilité l'année prochaine puisqu'il vise une marge d'Ebita de 5 à 6%, correspondant à une croissance de son chiffre d'affaires de 5 à 10%. Elle était de 8% en 2016.

Pour y parvenir, le groupe va déployer sa stratégie "Tech & Touch", qui reposera notamment sur le redressement de Monster, la plateforme de recherche d'emplois récemment acquise par Randstad et qui continue pour l'heure à peser sur ses comptes. Le groupe néerlandais prévoit d'ailleurs de réaliser 90 à 100 millions d'euros d'économies chaque année d'ici 2019, notamment sur Monster.

Ces montants correspondent à "un gain potentiel de 40 points de base au niveau de la marge si les réductions de coûts sont réalisées intégralement, calcule UBS, ce qui nous semble improbable compte tenu de la concurrence accrue dans le secteur. Pour obtenir 50 points de marge supplémentaires, nous pensons que la marge d'Ebita de Monster devrait s'élever à 20% ce qui nous semble également ambitieux".