L'Autorité française de la Concurrence a décider d'infliger solidairement aux sociétés Groupe Randstad France, Randstad, Randstad Holding et Randstad France une sanction de 4,5 millions d'euros pour non-respect de certains engagements souscrits par elles et rendus obligatoires par le Conseil de la concurrence.

Pour mémoire, le Conseil de la concurrence avait sanctionné les entreprises Adecco, Manpower et VediorBis à hauteur de 94,4 millions d'euros pour s'être entendues, entre mars 2003 et novembre 2004, afin de limiter la concurrence entre elles vis-à-vis de leurs clients "grands comptes".

Dans le cadre de cette décision, Groupe Vedior France (devenu Groupe Randstad France) et VediorBis (devenu Randstad) n'avaient pas contesté les griefs et avaient souscrit trois catégories d'engagements visant à garantir la formation et l'encadrement du personnel, à réduire la transparence du marché et à assurer l'efficacité des deux catégories précédentes (par exemple à travers le recrutement d'un responsable juridique concurrence et le renforcement du rôle du directeur juridique corporate).

Or, l'Autorité de la Concurrence a estimé que Randstad n'avait pas respecté une partie des engagements relatifs à la mise en place de mesure de nature à réduire la transparence du marché et dont l'objectif principal était de cloisonner l'information entre les trois principaux acteurs du secteur très concentré du travail temporaire, les groupes Adecco, Manpower et Randstad.

Dans le cadre de la décision de 2009, il avait été en particulier identifié que la commercialisation par le groupe Vedior de certaines prestations dites outils multi-ETT (Entreprise de Travail Temporaire) était susceptible d'engendrer un risque de circulation au sein du groupe d'informations sensibles concernant ses concurrents contribuant ainsi à augmenter la transparence du marché.