Le groupe britannique de produits de grande consommation, fabricant notamment du Strepsils, a conclu un accord avec le département américain de la Justice (DoJ) et la Federal Trade Commission (FTC). Il avait provisionné 400 millions de dollars pour couvrir les enquêtes lancées contre son ancienne filiale, qu'il a scindée en 2014. Il a annoncé qu'il porterait ce montant à 1,5 milliard de dollars.

En avril, Le DoJ a accusé Indivior d'avoir engrangé des milliards de dollars en faisant croire aux médecins et aux programmes de santé que le Suboxone Film, son principal médicament destiné à traiter la dépendance aux opiacés, était plus efficace et moins dangereux que des médicaments similaires.

"Même si Reckitt Benckiser a agi constamment dans le respect de la loi et rejette expressément toutes les allégations de comportement illicite, le conseil d'administration du groupe a estimé, après mûre réflexion, qu'un accord était dans l'intérêt de la société et de ses actionnaires", déclare le groupe britannique dans un communiqué.

Pour Reckitt Benckiser, un accord permet de réduire les coûts et de supprimer les incertitudes liées à la poursuite des enquêtes alors que la société s'est lancée dans une vaste restructuration et a changé le mois dernier de directeur général.

"Ce montant de 1,4 milliard de dollars est sensiblement plus important que les 400 millions de dollars initialement provisionnés et représente environ 2% de la capitalisation boursière de Reckitt Benckiser. Mais d'un autre côté, cet accord met fin à certaines incertitudes", commente Alan Erskine, analyste chez Credit Suisse.

L'action Reckitt Benckiser prenait 2,7% à la Bourse de Londres vers 8h15 GMT, deuxième meilleure performance de l'indice FTSE, qui avançait de 0,26% à ce stade.

(Noor Zainab Hussain et Pushkala Aripaka; Claude Chendjou pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

Valeurs citées dans l'article : Reckitt Benckiser, Indivior