Rémy Cointreau a fait état d'un chiffre d'affaires de 300,7 millions d'euros pour la période de juillet à septembre (-1,3% en données publiées). Il tablait auparavant sur une accélération de ses ventes au deuxième trimestre, après une baisse de 3% au premier trimestre en données comparables.

A 10h05, le titre cédait 1,8% à 120,5 euros, sous-performant l'indice sectoriel européen (-1,1%).

Les ventes organiques du cognac Rémy Martin, principal centre de profit du groupe, ont enregistré une hausse de 2,1% au premier semestre, qui se compare à une croissance de 5,5% au premier trimestre.

Ce ralentissement s'explique par "la chute du tourisme à Hong Kong et une reconstitution plus lente que prévue chez les détaillants aux Etats-Unis", précise le groupe dans un communiqué. "Cette performance masque une demande toujours très soutenue de nos cognacs."

Un vaste mouvement de contestation, né il y a quelques mois du rejet d'un projet de loi d'extradition vers la Chine continentale abandonné depuis, a eu un impact très négatif sur le tourisme et sur l'économie locale.

Rémy Cointreau s'attend à ce que 2019-2020 se déroule dans le cadre des objectifs à moyen terme du groupe.

Les fabricants de spiritueux ont été soulagés d'apprendre que les hausses des tarifs douaniers imposées par les Etats-Unis à partir de ce vendredi ne concernaient pas le cognac, le champagne et les "blend" whiskies.

Toutefois, d'autres catégories de whisky sont frappées.

Pernod-Ricard a indiqué la veille q'il envisaient de relever les prix de certains de ses alcools concernés par la hausse des taxes, comme le Glenlivet.

(Jean-Philippe Lefief et Sarah White, édité par Jean-Stéphane Brosse et Jean-Michel Bélot)