Paris (awp/afp) - Les ventes mondiales de Renault ont baissé de 6,7% au premier semestre, à 1,9 million de véhicules, mais le constructeur automobile, freiné par des vents contraires dans plusieurs pays émergents, est parvenu à maintenir ses parts de marché.

Le groupe français, qui inclut les marques Dacia, Lada, Samsung Motors et Alpine, a notamment été touché par l'arrêt des ventes en Iran, lié aux sanctions américaines réintroduites en août 2018, par des difficultés commerciales en Chine et par la crise en Argentine et en Turquie.

Mais le directeur commercial, Olivier Murguet, se montre confiant et table sur un rebond pour la deuxième partie de l'année.

"Sur le deuxième semestre, on devrait être en légère progression sur les volumes par rapport à l'an dernier sous l'effet de nos lancements produits", a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Disant prévoir un marché "stable" sur les six derniers mois de 2019, après une baisse de 7,1% de janvier à juin, M. Murguet estime que plusieurs nouveaux modèles en Russie, Inde et Chine "vont aider Renault à faire croître ses parts de marché légèrement".

Il a évoqué notamment le SUV Arkana, en Russie, le véhicule familial à 7 places Triber, en Inde, et la petite citadine électrique City K-ZE en Chine.

En Europe, le groupe a lancé des renouvellements cruciaux sur ses modèles phares, la citadine Clio, le SUV compact Captur et la citadine électrique Zoe.

Renault a fait mieux que son compatriote PSA sur le début d'année.

PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) a annoncé lundi des ventes en chute de 12,8% au premier semestre, à 1.903.370 véhicules, particulièrement touché par la disparition du marché iranien.

Avec 1.938.579 ventes, Renault revendique une part de marché mondiale de 4,4%.

Par région, les ventes sont restées stables en Europe dans un marché en recul de 2,5%, grâce une progression de la marque roumaine à bas coût Dacia (+10,6%) qui a compensé un recul de la marque au losange.

Hors Europe, où le groupe a enregistré 45% de ses volumes, les ventes ont globalement chuté, avec un bilan contrasté selon les régions.

En Russie, deuxième marché du constructeur derrière la France, les ventes ont baissé de 0,9%, à plus de 138'000 véhicules, sur un marché en baisse de 2,4%, gagnant donc des parts de marché grâce une progression de la filiale locale Lada qui profite d'un renouvellement de sa gamme.

Au Brésil, les ventes ont progressé de 20,2%, soit deux fois plus que le marché, à près de 113.000 véhicules.

En revanche, le groupe a perdu plus de 77'000 véhicules sur le seul marché iranien, où il a été contraint de cesser complètement ses activités.

Victimes de la crise économique, les ventes ont chuté en Argentine (-44,8%) et en Turquie (-50,2%), respectivement les 12ème et 15ème marché internationaux pour Renault.

La situation reste aussi difficile en Chine, où les volumes, certes très peu significatifs, ont baissé de 23,7%, soit deux fois plus que le marché. Renault a vendu moins de 90'000 véhicules de janvier à juin sur le premier marché mondial.

Renault a souligné que ses ventes de véhicules électriques ont bondi de 42,9% sur six mois, à plus de 30'600 véhicules, essentiellement grâce à Zoe dont les volumes ont progressé de 44,4% en Europe, à plus de 25'000 unités.

afp/ck