La CE préconise une procédure disciplinaire contre l'Italie

BRUXELLES/ROME - La Commission européenne a franchi le premier pas vers une procédure de sanction à l'encontre de l'Italie, jugeant que le projet de budget 2019 élaboré par Rome ne respectait pas les règles en vigueur dans l'Union, mais le gouvernement italien a réaffirmé n'avoir aucune intention de modifier le texte, au risque de prolonger la confrontation avec Bruxelles et de se voir infliger des amendes.

Pour la Commission, le budget de relance du cabinet de Giuseppe Conte, qui prévoit de creuser le déficit l'an prochain à 2,4% du produit intérieur brut (PIB) contre 1,8% prévu cette année, constitue un "manquement particulièrement grave" aux recommandations de l'UE.

Elle estime donc justifiée une procédure pour déficit excessif, en arguant du fait que la dette publique de l'Italie, qui représente déjà plus de 130% de son PIB, ne baissera pas l'an prochain, contrairement à ce qu'imposent les règles communautaires.

Le budget grec validé par la CE qui demande des réformes

ATHENES - La Commission européenne a approuvé mercredi le projet de budget de la Grèce pour 2019, le premier depuis la fin du plan d'aide international mais elle a appelé Athènes à accélérer les réformes, en liant cette condition au futur reversement à l'Etat grec de centaines de millions d'euros.

La Commission a précisé avoir adopté son premier rapport sur la Grèce dans le cadre du "cadre de surveillance renforcée" mis en place en août après la fin du programme de soutien.

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Brexit: May à Bruxelles pour préparer le sommet extraordinaire

BRUXELLES - Theresa May est attendue à Bruxelles à 17h30 (16h30 GMT) pour des discussions avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour travailler sur la déclaration politique qui doit accompagner l'accord de retrait et fixer le cadre des futures relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

"Du travail est encore nécessaire sur trois aspects: la pêche, les marchandises et Gibraltar", a déclaré un diplomate à l'issue d'une réunion des ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l'Union européenne qui s'est tenue mardi. "Juncker et May essaierons de régler cela demain (mercredi)", a-t-il ajouté.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se retrouveront dimanche pour un sommet extraordinaire https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/european-council/2018/11/25 où ils doivent approuver le projet d'accord de retrait conclu la semaine dernière par les négociateurs de Londres et de Bruxelles.

LE POINT sur les négociations du Brexit:

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La Pologne revient sur sa réforme de la Cour suprême

VARSOVIE - Le parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne a fait voter en urgence mercredi à la Diète, la chambre basse du Parlement, un amendement qui revient sur la réforme de la Cour suprême, condamnée par l'Union européenne.

Le texte a été adopté par 215 voix contre 161.

La Cour de justice de l'Union européenne a réclamé dans une ordonnance https://curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2018-10/cp180159fr.pdf rendue en octobre la suspension immédiate de la réforme qui abaisse l'âge de la retraite des juges à 65 ans et permet au gouvernement de désigner leurs successeurs.

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Paris et Tokyo veulent consolider l'alliance Renault-Nissan

PARIS/TOKYO - La France et le Japon ont réaffirmé leur soutien à l'alliance entre Renault et Nissan au surlendemain de l'arrestation de Carlos Ghosn alors qu'un dirigeant du groupe japonais a exprimé la volonté du constructeur nippon de réduire l'influence de son partenaire français.

Renault insiste de son côté pour obtenir des informations de Nissan sur les accusations qu'il porte contre Carlos Ghosn, en détention depuis lundi à Tokyo.

En attendant ces explications, Renault a confié mardi soir à son administrateur référent Philippe Lagayette et à son directeur général adjoint Thierry Bolloré la tâche d'assumer à titre temporaire les fonctions de son PDG. Le premier assurera la présidence du conseil d'administration et le second est promu directeur général délégué.

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La mobilisation des "Gilets jaunes" en baisse

PARIS - La mobilisation des "Gilets jaunes" contre la hausse du prix du carburant était en forte baisse mercredi, au cinquième jour d'actions de blocage marquées par la violence, tandis que la recherche d'une sortie de crise reste à ce stade infructueuse.

"Le mouvement des 'Gilets jaunes', ce n'est pas un mouvement organisé avec des porte-parole", a déclaré sur France Inter le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, qui n'entend pas reculer sur la fiscalité. "Ce n'est en rien comparable à d'autres modes de résolutions de conflits sociaux."

L'idée d'organiser des états généraux de la transition énergétique, proposée par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger et saluée par une partie de la classe politique et des corps intermédiaires, n'est toujours pas considérée par le gouvernement comme une solution.

Gilets jaunes-Cinquième jour de violence à la Réunion

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION - De nouveaux affrontements entre manifestants et gendarmes mobiles ont eu lieu mercredi à La Réunion, à proximité du dépôt pétrolier du port d’où avaient été délogés les "Gilets jaunes", malgré le couvre-feu instauré par le préfet de l’île.

Le département français de l’océan Indien vit sa cinquième journée de barrages routiers et de violences. Dans la nuit de mardi à mercredi, malgré le couvre-feu, des groupes de jeunes ont pillé des commerces dans plusieurs communes de l’île, bravant la forte présence des fortes de l’ordre.

Des élus LaRem invitent gouvernement au dialogue

PARIS - Des députés de la majorité exhortent le gouvernement à trouver les voies du dialogue et à prendre des mesures supplémentaires pour désamorcer la colère des "Gilets jaunes" dont la mobilisation est entrée dans sa cinquième journée.

Plusieurs d'entre eux ont ainsi demandé de "faire pression" sur les banques pour qu'elles proposent un microcrédit à taux presque zéro pour l'achat de véhicules moins polluants afin d'apaiser la grogne des "Gilets jaunes".

"Nous avons entendu (...) la difficulté pour nombre de Français de passer ce que j'appelle la première marche, c'est-à-dire ces 1.000 ou ces 2.000 premiers euros qui sont parfois nécessaires pour pouvoir envisager de changer de véhicules", a dit sur RTL Olivia Grégoire sur RTL.

Le plan d'avenir énergétique dévoilé le 27 novembre

PARIS - Le ministre de la Transition écologique et Solidaire, François de Rugy, a annoncé mercredi sur France Inter que le gouvernement présenterait "probablement" la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) le 27 novembre.

Ce texte fixera la feuille de route de l'Etat pour les dix prochaines années dans les différentes filières de production d'énergie et précisera notamment l'avenir des centrales nucléaires d'EDF.

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Le RN progresse dans les intentions de vote

PARIS - Porté par des vents favorables, le Rassemblement national (RN, ex-Front national) progresse dans les intentions de vote pour les européennes, presque sans effort, au point de rêver à un score supérieur à celui qui lui avait permis de se parer en 2014 du titre de "premier parti de France".

La formation a détrôné ces dernières semaines l'alliance La République en marche-MoDem, qui planait il y a encore peu au-dessus de la concurrence en vue du scrutin du 26 mai 2019, premier test en situation réelle du quinquennat.

L'Ifop a observé ce basculement dans un sondage publié le 4 novembre, avec 21% des intentions de vote en faveur du RN et 19% pour l'attelage LaRem-MoDem. Ils étaient respectivement à 17% et 27% il y a six mois.

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PARIS - Une organisation humanitaire a déposé à Paris une plainte avec constitution de parties civiles pour complicité de torture, traitements inhumains et crimes de guerre à l'encontre du prince héritier d'Abou Dhabi, Mohamed bin Zayed al-Nahyan, en visite en France, a annoncé l'avocat français de cette ONG.

Selon Me Joseph Breham, avocat de l'Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL), des Yéménites sont associés à cette plainte et également parties civiles.