Bruxelles (awp/afp) - "L'alliance Renault-Nissan n'est pas morte! On le démontrera bientôt", affirme son président, Jean-Dominique Senard, dans un entretien au quotidien belge L'Echo de mardi, réagissant à des informations de presse selon lesquelles Nissan envisagerait une séparation d'avec Renault.

Lundi, l'action Renault a terminé en queue du CAC 40 à Paris (-2,82%) dans un marché à l'équilibre (-0,02%) après un article paru dans le Financial Times faisant état d'un plan de Nissan de se séparer de Renault.

"Ce qui est écrit-là n'a aucun lien avec la réalité actuelle de l'alliance. Je m'interroge sur l'origine de ce type d'informations. Je ne suis pas certain de la bienveillance de l'origine de celles-ci", a-t-il dit au journal belge.

"L'alliance n'en est pas du tout là. Nous sommes en train de recréer son esprit original. Le conseil de l'alliance que je préside est de qualité exceptionnelle. Je n'ai jamais vu autant d'entente cordiale entre les différents dirigeants de nos trois groupes (Renault, Nissan et Mitsubishi, ndlr) pour faire progresser l'alliance dans la bonne direction", a-t-il ajouté.

Mercredi, l'ancien patron du groupe automobile franco-japonais, Carlos Ghosn, avait réglé ses comptes avec ses successeurs, lançant qu'il "n'y avait plus d'Alliance Renault-Nissan".

Une critique balayée par M. Senard dans l'Echo: "Aucun dirigeant de nos trois groupes ne doute de l'utilité fondamentale de l'alliance. On n'a pas le choix. On doit réussir. Tout ce dont on discute aujourd'hui c'est de cela".

Et M. Senard d'expliquer: "De toute façon, nous sommes obligés de prévoir des investissements considérables pour explorer les technologies de l'avenir qui se chiffreront en milliards d'euros".

"Ce n'est pas compliqué, on ne peut pas le faire seul, aucune de nos sociétés ne peut se le permettre. Le potentiel de cette alliance est donc considérable, même s'il n'est pas perçu dans son ampleur par le monde extérieur", a souligné le patron dans le quotidien belge.

afp/rp