Renault (-0,33% à 72,56 euros) accuse le plus lourd repli du CAC 40, dans le sillage d’une note de Berenberg. Ainsi, l’analyste a réduit son objectif de cours de 82 à 76 euros sur le titre Renault, tout en maintenant sa recommandation Conserver. En dépit d’une valorisation peu élevée, suite à la faiblesse du titre ces derniers mois, le bureau d’études ne voit pas vraiment matière à devenir plus constructif sur le dossier. L’analyste pointe du doigt la faible génération de « free cash flow » pour l’activité « core » du constructeur automobile.

Tout comme il souligne les vents contraires attachés à l'évolution des devises émergentes (peso argentin real brésilien, livre turque, rouble russe), ce qui conduira à l'émergence d'un environnement de marché plus compliqué.

Ces éléments ont conduit Berenberg à abaisser ses estimations de bénéfice opérationnel pour Renault de 5% en moyenne pour la période 2018-2020.

De manière plus générale, Berenberg se montre préoccupé par le secteur automobile dans son ensemble. Ainsi, dans le cadre de son étude sectorielle, le bureau d'études n'est à l'achat sur aucune des six valeurs mis en avant (BMW, Volkswagen, Daimler, General Motors, Fiat Chrysler Automobiles, Renault).

" Un cycle automobile tiré jusqu'en 2017 par la combinaison de conditions de crédit favorables, de déflation sur les coûts, de sous-investissement et d'effets de change est selon toute vraisemblance en train de s'achever ", estime l'analyste.

Pas sûr que le contexte actuel de guerre commerciale vienne arranger les choses.