Renault (-1,54 % à 45,45 euros) accuse la plus forte baisse du CAC 40, dans le sillage de l’avertissement lancé par Nissan sur ses perspectives financières annuelles. Pour son exercice en cours, qui s’achèvera en mars 2020, le constructeur automobile japonais, dont Renault détient 43,4 %, vise désormais un bénéfice opérationnel de 150 milliards de yens (contre 230 milliards auparavant), un bénéfice net de 110 milliards de yens (contre 170 milliards précédemment) et un chiffre d’affaires de 10 600 milliards de yens (contre 11 300 milliards auparavant).

Par ailleurs, Nissan a également abaissé sa prévision de ventes annuelles de 5,4 % à 5,24 millions d'unités.

Globalement, le constructeur nippon pointe du doigt le ralentissement du marché automobile mondial et l'évolution défavorable des taux de change.

Cet abaissement des perspectives annuelles s'est également accompagné de la publication de résultats du deuxième trimestre fiscal 2019 (clos fin septembre) en net recul.

Nissan a ainsi réalisé un bénéfice d'exploitation de 30 milliards de yens sur la période (environ 249 millions d'euros), en baisse de 70,4 % sur un an. Il en découle une marge de 1,1 % contre 3,6 % un an plus tôt. Pour sa part, le bénéfice net ressort à 59 milliards de yens (environ 490 millions d'euros), soit une chute de 54,8 %. Enfin, le chiffre d'affaires s'établit à 2 630 milliards de yens (environ 22 milliards d'euros), en repli de 6,6 %.

Le constructeur japonais a néanmoins plaidé que le plan de redressement de ses activités aux Etats-Unis commençait à porter se fruits. Le bénéfice d'exploitation du deuxième trimestre fiscal 2019 y était "proche" du niveau atteint un an plus tôt.