Le Comité des constructeurs français d'automobiles a fait état d'une baisse de 7,9% des commandes de voitures particulières le mois dernier, après une hausse de 2,2% en octobre.

Un porte-parole du CCFA a indiqué qu'il était impossible à ce stade de dire si les blocages routiers avaient eu un impact, et si oui de le quantifier. Mais pour Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de l'automobile, le mouvement a certainement un effet sur les commandes.

"La fréquentation dans les concessions, surtout situées dans les zones commerciales, et qui a lieu surtout le samedi, s'en est trouvée freinée", a-t-il dit. "Mais l'effet 'Gilets jaunes' s'ajoute aussi à un début de retournement de conjoncture."

Les immatriculations de voitures neuves en France ont diminué de 4,66% en novembre, poursuivant la rechute de septembre et octobre imputable au contrecoup des nouvelles normes d'homologation WLTP. Sur onze mois, les immatriculations ressortent en hausse de 4,73%.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué lundi que l'industrie automobile subissait "des pertes de commandes de véhicules" à cause des tensions sociales actuelles, citant Renault et Peugeot mais sans donner de chiffres.

Un porte-parole de PSA a déclaré ne pas constater de perte de trafic à date, et que la marque Peugeot affichait au contraire une légère croissance de 2% de ses commandes par rapport à novembre 2017.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault, Volkswagen