Renault a chuté vendredi de 11,48% à 48,56 euros sur la place de Paris, après avoir révisé à la baisse ses perspectives pour 2019. Par ailleurs, la nouvelle équipe de direction réévalue les objectifs du plan à moyen terme « Drive the Future ». Le groupe au losange est victime de la faiblesse de certains marchés, notamment en Chine, en Turquie ou en Argentine, et des coûts liés à la réglementation.

Les constructeurs automobiles font face à un durcissement des règles en matière de pollution en Europe et se doivent d'investir massivement dans le développement des véhicules électriques, ce qui alourdit leur coûts de recherche et développement.

Pour ces raisons, Renault attend désormais une baisse de 3% à 4% de son chiffre d'affaires en 2019, alors qu'il le voyait proche de celui de 2018 à taux de change et périmètre constants. De son côté, la marge opérationnelle devrait être de l'ordre de 5 %, contre de l'ordre de 6 % auparavant. Enfin, le groupe ne peut plus garantir que le free cash-flow opérationnel de l'Automobile sera positif sur l'ensemble de l'exercice.

En parallèle de cet avertissement sur résultats, Renault a également dévoilé en avance son activité du troisième trimestre 2019. Sur la période, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 11,3 milliards d'euros, en baisse de 1,6 % sur un an à données publiées et de -1,4% à taux de change et périmètre constants. Le consensus anticipait un peu moins, soit 11,7 milliards d'euros.

L'ensemble de ces annonces interviennent une semaine après le brusque débarquement du directeur général du groupe, Thierry Bolloré, qui visait à définitivement clore l'ère Carlos Ghosn.

Compte tenu de ces éléments, Citi a réitéré son opinion Neutre sur le titre Renault, ainsi que son objectif de cours de 52 euros. L'analyste estime que compenser ces difficultés via des réductions de coûts représente un réel défi.