Le ministre français des finances Bruno Le Maire a mis en garde Renault mardi contre la fermeture d'usines en France et la suppression d'emplois dans dans l'hexagone, après que le constructeur automobile a annoncé la semaine dernière des réductions de coûts "sans tabou".
Il y a tabou et tabou. Après avoir publié sa première perte en dix ans, Renault a lancé un plan de réduction des coûts de 2 Mds€ sur trois ans, qui risque d'affecter ses usines en France. "L'Etat jouera son rôle d'actionnaire de Renault pour s'assurer que les choix qui seront faits n'iront pas à l'encontre des emplois et des usines en France", a déclaré M. Le Maire depuis Bruxelles. Le gouvernement sera "très vigilant" sur sa stratégie de réduction des coûts.
Le ministre a discuté du plan industriel de Renault dimanche lors d'un appel téléphonique à Jean-Dominique Senard. Ce "dialogue" se poursuivra, a ajouté M. Le Maire, reconnaissant la nécessité pour Renault de s'adapter pour faire face aux nouveaux défis. Mais il a déclaré que les changements devraient tenir compte des intérêts à long terme de Renault en France.
Renault figure parmi les 1ers constructeurs automobiles mondiaux. Le CA par activité se répartit comme suit :
- vente de véhicules (91,9%) : 2,2 millions de véhicules particuliers et utilitaires vendus en 2023, répartis par marque entre Renault (1 548 748), Dacia (658 321), Renault Korea Motors (21 980), Alpine (4 328) et autres (1 968) ;
- prestations de services (8,1%) : prestations de financement des ventes (achat, location, crédit-bail, etc.), de services associés (entretien, extension de garantie, assistance, etc.) et de services de mobilité.
A fin 2023, le groupe dispose de 38 sites industriels dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (29,2%), Europe (49,3%), Amériques (8,7%), Eurasie (6,1%), Asie-Pacifique (3,5%), Afrique et Moyen Orient (3,2%).