Le patron du groupe Renault - toujours à la tête de la marque au losange mais évincé de celle de Nissan comme de celle de Mitsubishi - a affirmé être 'faussement accusé et détenu de manière injuste' lors de sa première comparution devant un juge à Tokyo, presque deux mois après une arrestation inattendue sur fond de suspicions de dissimulation de revenus.

En anglais, Carlos Ghosn a rappelé avoir consacré 'deux décennies de sa vie à relever Nissan et à bâtir l'Alliance', au cours d'une audience qui a attiré de nombreux médias japonais et internationaux. Le dirigeant franco-libano-brésilien a ainsi affirmé avoir agi 'avec honneur', 'légalement', et avec 'la connaissance et l'approbation' des dirigeants de Nissan, selon des propos rapportés par la chaîne de télévision publique NHK.

Niant avoir fait couvrir des pertes personnelles par Nissan et s'être rendu coupable d'abus de confiance, Carlos Ghosn, qui est apparu amaigri, menotté et avec une corde autour de la taille, avait lui-même demandé une telle audience, qui a duré environ deux heures.

La garde à vue de Carlos Ghosn doit s'achever le 11 janvier, sauf s'il devait être arrêté sur de nouvelles charges. En attendant, le juge a décidé, sans surprise - ce type d'audience ne changeant que très rarement le cours des procédures judiciaires -, son maintien en détention, arguant qu'il existait un risque de fuite à l'étranger ou d'altération de preuves. En attendant, Carlos Ghosn a pu prendre la parole publiquement et sans intermédiaire. C'est déjà ça.

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