PHILIPPE ANNONCE UNE NOUVELLE LOI CONTRE LES "CASSEURS"

PARIS - Le gouvernement est favorable à l'adoption d'une nouvelle loi pour sanctionner les participants à des manifestations non déclarées, a annoncé lundi soir Edouard Philippe en réponse aux violences qui ont une nouvelle fois émaillé les défilés des "Gilets jaunes" samedi dernier.

"Il faut préserver la liberté de manifester en France et il faut sanctionner ceux qui veulent enfreindre ce droit à manifester", a dit le Premier ministre sur TF1.

"Ceux qui arrivent aux manifestations cagoulés, aujourd'hui c'est une contravention, demain ça doit être un délit", a-t-il ajouté, appelant aussi à "faire en sorte que la responsabilité civile des casseurs soit très sérieusement engagée de façon à ce que ce soit les casseurs et pas les contribuables qui payent pour les dommages qui sont causés".

Edouard Philippe a laissé entendre que le dispositif de fichiers mis en place pour empêcher les hooligans d'assister aux matches de football, qui a "bien fonctionné", pourrait être étendu à d'autres manifestations, comme le réclament plusieurs syndicats de policiers.

La nouvelle loi pourra être discutée à l'Assemblée nationale "dès le début du mois février", a précisé le chef du gouvernement.

GILETS JAUNES-LE BOXEUR DE GENDARMES S'EST RENDU A LA POLICE

PARIS - L'ancien boxeur professionnel qui a roué de coups des gendarmes samedi à Paris en marge d'une manifestation des "Gilets jaunes" s'est rendu lundi à la police et a été placé en garde à vue, a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Les deux gendarmes, dont l'agression filmée samedi sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor a suscité une vague d'indignation, se sont vu prescrire respectivement 15 jours et deux jours d'incapacité totale de travail (ITT) et ont porté plainte.

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CARLOS GHOSN CLAME SON INNOCENCE DEVANT LA JUSTICE JAPONAISE

TOKYO - L'ancien président de Nissan Carlos Ghosn, auditionné à sa demande par le tribunal du district de Tokyo, a nié tout méfait et déclaré mardi avoir agi avec l'approbation des cadres compétents du groupe automobile japonais.

"J'ai été injustement accusé et placé en détention sur la base d'accusations sans fondement", a-t-il déclaré lors de l'audience selon une allocution préparée à l'avance que Reuters a pu consulter.

Carlos Ghosn, qui est toujours PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan, effectuait sa première apparition publique depuis son incarcération le 19 novembre dernier pour des accusations de malversations financières chez Nissan.

Le président du tribunal du district de Tokyo a déclaré que Carlos Ghosn était maintenu en détention car il présentait un risque de fuite et de dissimulation de preuves.

Le 31 décembre, ce tribunal avait décidé de prolonger de dix jours, jusqu'au 11 janvier, la détention de Carlos Ghosn, également accusé d'abus de confiance aggravé.

Carlos Ghosn a été inculpé le 10 décembre pour ne pas avoir déclaré l'intégralité de sa rémunération versée par Nissan de 2010 à 2015, et sa détention a été prolongée après que l'enquête a été élargie aux trois années suivantes.

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ENTRETIEN TRUMP-MACRON SUR LA SYRIE, DIT LA MAISON BLANCHE

WASHINGTON - Donald Trump et Emmanuel Macron ont eu lundi un entretien téléphonique lors duquel ils ont discuté du retrait des troupes américaines de Syrie, a annoncé la Maison blanche.

Les présidents américain et français ont "discuté de la situation en Syrie, notamment de l'engagement des Etats-Unis et de la France à venir à bout de Daech et de préparer un retrait réfléchi et coordonné des troupes américaines de Syrie", a déclaré la Maison blanche dans un communiqué.

Donald Trump a proclamé le 19 décembre la défaite de Daech en Syrie et annoncé le début du rapatriement des troues américaines, une décision critiquée par Emmanuel Macron le mois dernier.

Plus tôt dans la journée, la Maison blanche a rapporté que Donald Trump n'avait pas changé d'avis sur le retrait des troupes américaines de Syrie.

Dans une tribune publiée dans le New York Times, le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu que le retrait américain ne pourrait intervenir qu'après une préparation méticuleuse et avec le concours des "bons partenaires".

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LONDRES TENTERAIT D'OBTENIR UN REPORT DU BREXIT - TELEGRAPH

LONDRES - Des responsables européens et britanniques discutent d'un éventuel report de la date officielle de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne par crainte que l'accord de Brexit ne soit pas approuvé à temps par le Parlement britannique, rapporte mardi le Daily Telegraph.

Le quotidien britannique cite trois sources européennes qui disent avoir été approchées par des représentants de Londres chargés de "sonder le terrain", alors que le projet de Brexit négocié par la Première ministre Theresa May avec Bruxelles est contesté tant par l'opposition travailliste que par de nombreux membres de sa majorité conservatrice.

Réagissant aux informations rapportées par le Telegraph, un porte-parole du 10, Downing Street a déclaré que Theresa May a toujours affirmé que la Grande-Bretagne quitterait l'UE le 29 mars prochain et qu'aucun report ne serait demandé.

La Chambre des Communes doit être consultée la semaine prochaine sur le texte négocié avec Bruxelles. Un premier vote, prévu le 11 décembre dernier, a été repoussé in extremis par Theresa May, faute de majorité.

A BRUXELLES, la Commission européenne a réaffirmé lundi que les dirigeants européens ne renégocieraient pas l'accord de retrait conclu le mois dernier avec le gouvernement britannique et qu'elle poursuivait ses préparatifs en vue d'un éventuel Brexit sans accord.

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TRUMP SE RENDRA JEUDI À LA FRONTIÈRE AVEC LE MEXIQUE

WASHINGTON - Donald Trump, qui cherche à obtenir du Congrès qu'il finance la construction d'un mur anti-migrants, se rendra jeudi à la frontière américano-mexicaine, a annoncé lundi la porte-parole de la Maison blanche.

"Le président Donald Trump se rendra jeudi sur la frontière sud pour rencontrer ceux qui sont sur la ligne de front en matière de sécurité nationale et de crise humanitaire", a déclaré Sarah Sanders sur Twitter.

Donald Trump s'exprimera mardi à 21h00 (02h00 GMT, mercredi), a fait savoir la Maison blanche.

Cette visite aura lieu avec en toile de fond la poursuite d'un "shutdown" (fermeture) partiel des activités du gouvernement américain, en raison du blocage entre le Congrès et Donald Trump, qui demande aux parlementaires de voter le déblocage de cinq milliards de dollars afin de financer la construction du mur, une promesse de campagne qui lui est chère.

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LE DIRIGEANT NORD-COREEN KIM JONG-UN EN VISITE EN CHINE

SHANGHAI/SEOUL - Le numéro un nord-coréen Kim Jong-un effectue une visite de quatre jours en Chine à l'invitation du président chinois Xi Jinping, ont rapporté mardi les agences de presse officielles chinoise et nord-coréenne.

Selon la presse officielle nord-coréenne, Kim Jong-un a quitté la Corée du Nord en train lundi après-midi en compagnie de sa femme Ri Sol-ju et de plusieurs hauts représentants de Pyongyang.

Cette visite, qui avait été rapportée plus tôt par les médias sud-coréens, a été confirmé par l'agence de presse Chine Nouvelle, laquelle a précisé que la visite de Kim Jong-un aurait lieu de lundi à jeudi.

Citant une source au fait des relations intercoréennes, le journal sud-coréen Hankyoreh rapportait plus tôt que Kim Jong-un se rendait Pékin afin d'y retrouver Xi Jinping pour un quatrième sommet bilatéral.

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ÉCHEC D'UNE TENTATIVE DE PUTSCH AU GABON, SEPT ARRESTATIONS

LIBREVILLE - Une tentative de coup d'Etat a échoué lundi au Gabon, où des officiers de l'armée, qui s'étaient emparés en fin de nuit du siège de la radio nationale, ont été arrêtés, a annoncé le gouvernement.

Au total, sept putschistes présumés ont été capturés et deux autres mutins ont été tués. le chef des conjurés, le lieutenant Kelly Ondo Obiang, qui avait lu le message des putschistes à la radio appelant la population à se dresser contre le pouvoir du président Ali Bongo, a été retrouvé et fait partie des officiers arrêtés.

Le chef de l'Etat, qui est âgé de 59 ans, se remet au Maroc d'un AVC dont il a été victime le 24 octobre dernier alors qu'il participait à une conférence économique en Arabie saoudite, laissant son vice-président exercer le pouvoir en son absence sur décision de la Cour constitutionnelle.

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault