(Rpt pour remplacer de la dépêche au sujet de Renault)

"GILETS JAUNES"-PREMIER SAMEDI SUR FOND DE "GRAND DÉBAT"

PARIS - Des milliers de "Gilets jaunes" ont défilé samedi en France pour une nouvelle journée de manifestations, marquée par des heurts avec une mobilisation en retrait.

Le ministère de l'Intérieur annonçait 84.000 manifestants dans toute la France, comme samedi dernier, dont 7.000 à Paris (un millier de moins que la semaine dernière).

Selon les préfectures ou services de police concernés, ils étaient près de 10.000 à Toulouse, dont Maxime Nicolle, alias Fly Rider, une figure du mouvement, 2.500 à Marseille, 4.000 à Bordeaux, un millier à Lyon, 800 à Nantes.

Ce dixième samedi de mobilisation depuis le 17 novembre fait figure de test pour l'exécutif, qui mise sur le "grand débat national" lancé cette semaine par Emmanuel Macron pour apaiser cette fronde inédite, ponctuée d'épisodes très violents.

A Paris, où trois manifestations avaient été déclarées, le cortège principal, parti de l'Esplanade des Invalides, dans le VIIe arrondissement, a défilé d'abord dans le calme, avant de donner lieu à un face-à-face tendu à partir de 16h00 entre les manifestants les plus déterminés et les forces de l'ordre, avec jets de projectiles des premiers, usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau des secondes.

Dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche, des "Gilets jaunes citoyens" dénoncent les violences commises par d'autres "Gilets jaunes", notamment contre des journalistes, et appellent à "faire le ménage" dans ce mouvement de protestation.

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EMBELLIE CONFIRMÉE POUR MACRON, SELON UN SONDAGE

PARIS - Emmanuel Macron gagne quatre points dans un sondage de l'Ifop pour le Journal du Dimanche, qui confirme la légère embellie déjà manifeste dans d'autres enquêtes d'opinion publiées ces jours-ci, mais la cote de popularité du président français reste basse.

Sur 1.928 personnes interrogées du 11 au 19 janvier, 27% se disent satisfaites du chef de l'Etat, après deux mois de crise des "Gilets jaunes", contre 23% en décembre.

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RDC-VICTOIRE DE TSHISEKEDI À LA PRÉSIDENTIELLE VALIDÉE

KINSHASA - La Cour constitutionnelle a confirmé dimanche la victoire de Félix Tshisekedi à l'élection présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo (RDC), une décision immédiatement contestée par un autre candidat d'opposition, Martin Fayulu, qui s'est auto-proclamé président du pays.

L'élection doit ouvrir la voie à la première transition pacifique du pouvoir dans l'histoire de la RDC dont le président sortant, Joseph Kabila, en place depuis 2001, avait décidé de ne pas se représenter en application des dispositions sur la limitation des mandats présidentielles.

Mais les résultats annoncés par la Commission électorale nationale (Céni), donnant Félix Tshisekedi victorieux avec 38,57% des suffrages, ont été contestés par Martin Fayulu qui accuse le gouvernement de Kabila et Félix Tshisekedi d'avoir conclu un accord en vue d'un partage du pouvoir.

La plainte pour fraude déposée par Fayulu devant la Cour constitutionnelle a été considérée comme "irrecevable", a déclaré dimanche le président de la Cour, Benoît Luamba.

Cette décision "confirme que la Cour constitutionnelle est au service d'un régime dictatorial (...) en validant des résultats falsifiés", a réagi Fayulu dans un communiqué, ajoutant qu'il s'agissait d'"un coup d'Etat constitutionnel".

Le porte-parole du gouvernement a déclaré que Tshisekedi allait "devenir le cinquième président de la République".

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MAY VEUT UN TRAITÉ BILATÉRAL AVEC L'IRLANDE, SELON LE SUNDAY TIMES

LONDRES - Theresa May souhaite conclure un traité avec le gouvernement irlandais pour retirer de l'accord de Brexit la question de la frontière entre l'Irlande du Nord et l'Irlande après le rejet massif par la Chambre des Communes de son plan de sortie de l'Union européenne, indique le Sunday Times.

Selon le journal dominical, des conseillers de la Première ministre britannique estiment qu'un traité bilatéral lui permettrait de rallier à son plan pour le Brexit le Parti unioniste démocrate (DUP) et les députés rebelles pro-Brexit de son Parti conservateur.

Theresa May doit présenter lundi son "plan B" à la Chambre des Communes dans le but d'éviter une sortie de l'UE sans accord, alors que le Brexit est programmé le 29 mars.

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"SHUTDOWN"-TRUMP PRÉSENTE DES CONCESSIONS SUR L'IMMIGRATION

WASHINGTON - Donald Trump a formulé samedi des propositions en matière d'immigration pour mettre fin au "shutdown", la fermeture partielle de l'administration américaine, mais le compromis esquissé par le président républicain a été immédiatement rejeté par l'opposition démocrate.

S'exprimant depuis la Maison blanche, Donald Trump a de nouveau placé comme condition à la fin du "shutdown" le déblocage des fonds nécessaires à la construction d'un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Il a toutefois proposé en échange de prolonger pour trois ans la protection octroyée aux "Dreamers", des migrants arrivés illégalement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient mineurs, et aux titulaires du statut légal temporaire.

Mais avant même que Donald Trump prononce son discours, la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a rejeté la proposition du chef de la Maison blanche.

Le Parti démocrate insiste pour que les questions de sécurité frontalière soient discutées seulement quand une issue sera trouvée au "shutdown", qui dure depuis le 22 décembre.

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LE PEN LANCE SA CAMPAGNE EUROPÉENNE POUR "CHERCHER" MACRON

MARSEILLE - Marine Le Pen a dénoncé samedi "une crise de régime" et apporté son soutien aux "Gilets jaunes", lors du meeting de lancement de la campagne du Rassemblement national (RN) pour les élections européennes de 2019, au Thor, dans le Vaucluse.

Ce meeting coïncidait avec le dixième samedi de mobilisation des "Gilets jaunes", dont le mouvement a jeté une ombre sur le quinquennat d'Emmanuel Macron.

"Cette république oligarchique, cette démocratie confisquée finit en crise de régime", a lancé la présidente du RN devant plusieurs centaines de personnes. "Nous avons un président qui ne peut quasiment plus se déplacer dans son propre pays, un Parlement qui n'est pas représentatif."

Marine Le Pen a salué dans le mouvement des "Gilets jaunes" une révolte "légitime et bienfaisante, saine et courageuse".

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RENAULT-NISSAN-PAS DE CHANGEMENT D'ACTIONNARIAT EN VUE, SELON LE MAIRE

PARIS - Le ministre français de l'Economie et des Finances assure dans une interview au Journal du Dimanche qu'une modification de l'actionnariat au sein de l'alliance Renault-Nissan n'est pas à l'ordre du jour, malgré les déboires judiciaires de son ex-patron, Carlos Ghosn, au Japon.

"Un rééquilibrage actionnarial, une modification des participations croisées entre Renault et Nissan n'est pas sur la table", déclare Bruno Le Maire. "Nous sommes attachés au bon fonctionnement de cette alliance qui fait sa force."

"Nous avons toujours dit que si Carlos Ghosn était durablement empêché de diriger lentreprise, il faudrait mettre en place une nouvelle gouvernance solide et pérenne", rappelle par ailleurs Bruno Le Maire. "Nous y sommes. Nous avons donc demandé une convocation du conseil dadministration qui devrait se tenir dans les prochains jours."

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UE-LE MAIRE CONFIANT DANS UN ACCORD SUR LA TAXATION DES GAFA

PARIS - Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, se dit confiant dans la possibilité pour les pays de l'Union européenne de se mettre d'accord d'ici fin mars sur une taxation des géants du numérique, notamment américains.

"Nous avons fait une offre de compromis en décembre avec l'Allemagne et je suis convaincu qu'un accord est maintenant à portée de main d'ici à la fin mars", déclare-t-il dans un entretien au Journal du Dimanche.

La France envisage d'appliquer dès cette année sa propre taxe à toutes les entreprises proposant des services numériques avec un chiffre d'affaires supérieur à 750 millions d'euros au niveau mondial et 25 millions d'euros en France.

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LE MAIRE DÉFENDRA LA FUSION ALSTOM-SIEMENS DEVANT VESTAGER

PARIS - Le ministre français de l'Economie et des Finances annonce dans un entretien au Journal du Dimanche qu'il défendra de nouveau le rapprochement entre le français Alstom et l'allemand Siemens dans le ferroviaire lundi lors d'une rencontre avec la commissaire européenne à la Concurrence.

Selon des sources proches du dossier, la Commission européenne pourrait bloquer le projet parce qu'elle juge insuffisantes les propositions des deux groupes pour assurer le maintien d'une concurrence satisfaisante.

"Margrethe Vestager est une commissaire remarquable, qui a apporté la preuve de son courage en imposant des amendes très significatives à de très grandes entreprises comme les géants du digital", déclare à l'hebdomadaire Bruno Le Maire, selon lequel "refuser la fusion entre Alstom et Siemens serait une erreur économique et une faute politique".